L'Italie reconfine. Face à l'augmentation du nombre de cas, les autorités ont ordonné la fermeture des bars, des restaurants, des écoles et des universités dans une bonne partie du territoire.
Dans ce contexte de reconfinement, la Sardaigne fait figure d'exception: passée début mars en zone blanche, elle est la seule région à faible risque de contagion, ce qui signifie qu'une grande partie des restrictions ont pu être levées.
Cette situation inquiète les habitants, qui craignent une invasion de touristes ayant une résidence secondaire sur l'île. Selon Il Sole 24 Ore, la commune d'Arzachena, sur la Costa Smeralda, compte, à elle seule, plus de 2000 maisons de vacances.
Le danger d'une recrudescence de cas importés est réel: le gouvernement a autorisé les Italiens, habitant dans les zones rouges, à se rendre dans leurs résidences secondaires, et le week-end de Pâques approche.
Décidés à défendre leur zone blanche, les Sardes ne sont pas restés inactifs. Au moins trois pétitions en ligne ont été lancées pour demander aux autorités d'interdire l'accès à l'île aux non-résidents. L'une d'entre elles a déjà été signée par plus de 43 000 personnes. Selon les initiateurs,
Cette hostilité vis-à-vis des touristes s'explique aussi par ce qui s'est passé pendant l'été 2020. La Sardaigne avait en effet décidé de rouvrir ses boîtes de nuit, ce qui avait entraîné une augmentation du nombre de cas sur l'île et dans d'autres régions italiennes, en raison du retour des vacanciers. (asi)