La tâche s'annonce ardue pour Fumio Kishida. Elu lundi premier ministre par le Parlement, il aura fort à faire pour accélérer la reprise économique du Japon tout en évitant une recrudescence de la crise sanitaire, et faire face à un contexte géopolitique régional tendu, avec la menace nord-coréenne et les ambitions de la Chine.
Le gouvernement sortant dirigé par Yoshihide Suga, 72 ans, avait démissionné en bloc dans la matinée. Ce dernier quitte le pouvoir après un an d'exercice à peine, vaincu par son impopularité du fait de sa gestion de la crise sanitaire et du maintien coûte que coûte des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo cet été.
La composition du nouveau gouvernement a déjà fuité dans la presse locale. Elle révèle une grande continuité avec l'équipe sortante et l'influence de deux grandes factions du Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice): celle dirigée par l'ex-Premier ministre Shinzo Abe, 67 ans, et celle du ministre sortant des Finances, Taro Aso, 81 ans.
Quelques nouvelles têtes devraient aussi faire leur apparition à un poste de ministre. Et un nouveau portefeuille (Sécurité économique) doit être créé, reflétant les inquiétudes grandissantes des responsables nippons vis-à-vis de la concurrence technologique chinoise.
Trois femmes seulement devraient entrer au gouvernement. Parmi elles, Seiko Noda, 61 ans, arrivée quatrième et dernière à l'élection interne du PLD. Elle sera chargée de lutter contre la dénatalité et les inégalités hommes-femmes, ses thèmes de prédilection. (ats/asi)