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Joe Biden

Le discours rassembleur de Joe Biden devant le Congrès contre Poutine

Ces deux fléaux qui vont permettre à Joe Biden de rassembler son pays

epaselect epa09795455 US President Joe Biden delivers his first State of the Union Address before lawmakers in the US Capitol in Washington, DC, USA, 01 March 2022. EPA/JIM LO SCALZO / POOL
Image: sda
Pour son premier discours sur l'état de l'Union, Joe Biden a repris ses accents de président rassembleur et désigné deux ennemis communs. Spoiler: un dirigeant russe et un virus à la portée mondiale.
02.03.2022, 07:3508.05.2023, 19:23
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L'effroi causé par la guerre en Ukraine et la fin de la pandémie de Covid-19 qui se profile à l'horizon pourraient servir au président américain pour surmonter les divisions qui déchirent son propre pays. En tout cas, il les a largement utilisés dans son discours annuel devant le Congrès. Au cours de ce rituel annuel, le chef de l'exécutif a également détaillé ses grands axes politiques.

Un discours rassembleur

C'est une scène rare que l'on a pu observer lors du discours de l'état de l'Union, prononcé mardi par Joe Biden: des parlementaires républicains et démocrates debout ensemble, pour manifester leur soutien à l'ambassadrice d'Ukraine, invitée d'honneur. Et même (à quelques exceptions près) pour saluer l'entrée de Joe Biden.

Biden, qui avait fait campagne sur la promesse de guérir «l'âme» de l'Amérique veut voir dans l'effroi commun face à la guerre en Ukraine et dans le soulagement partagé face à la décrue de la pandémie... une occasion d'y arriver.

Tous unis contre Poutine

Le démocrate de 79 ans a entamé son discours long de près d'une heure par une longue diatribe contre le «dictateur» Vladimir Poutine.

Un vibrant éloge à la résistance du peuple ukrainien, et une affirmation de la cohésion des démocraties face à «l'autocratie». Il a assuré que le président russe n'avait pas atteint son autre objectif: celui de «diviser chez nous».

...et contre le Covid

«Le Covid-19 ne doit plus régir nos vies», a-t-il clamé, face à des parlementaires, ministres et juges de la Cour suprême, qui avaient quasiment tous abandonné le masque, à la suite de nouvelles recommandations des autorités sanitaires.

Rappelant les débats parfois violents sur les mesures sanitaires, il a ajouté : «Nous ne pouvons pas changer nos divisions passées. Mais nous pouvons changer la manière dont nous allons avancer, sur le Covid-19 et d'autres sujets que nous devons affronter ensemble.»

Faut dire que Joe Biden doit faire vite...

Le président, dont la cote de confiance est un peu carencée, sait bien qu'il n'a pas beaucoup de temps: dans quelques mois, aux législatives de mi-mandat, il risque de perdre sa très mince majorité parlementaire.

Alors l'ancien sénateur, modéré dans l'âme, s'est livré, devant le Congrès, à un exercice d'équilibriste politique. Pas de violentes critiques de l'opposition républicaine, pas d'attaques, comme il a pu en livrer, contre son prédécesseur Donald Trump. Joe Biden a essayé de ne froisser personne.

Voici ses promesses

A destination d'électeurs conservateurs qui le taxent de laxisme, il a promis qu'il allait:

  • Investir dans les forces de police face à la flambée de criminalité aux Etats-Unis.
  • «Sécuriser» la frontière sud, où se succèdent les vagues migratoires.

A ses partisans progressistes, il a assuré qu'il se battrait pour:

  • Défendre le droit à l'avortement «menacé comme jamais».
  • Ainsi que l'accès au vote des Afro-Américains.
  • Soutenir les jeunes Américains transgenres face à des mesures prises dans certains Etats conservateurs contre les procédures chirurgicales ou hormonales suivies par certains mineurs.

Et il a aussi matraqué des thèmes consensuels:

  • Lutter contre la flambée d'inflation, que la Maison Blanche a mis longtemps à reconnaître».
  • Une renaissance industrielle des Etats-Unis.
  • Une réduction de la dépendance aux importations: «produisons en Amérique!»

A la fois indécrottable optimiste et centriste aguerri, Joe Biden a essayé de se montrer le plus concret possible - lui qui a vu ses grands projets de réformes sociales sombrer pour cause de trop faible majorité parlementaire. Mais Joe Biden, qui après son discours s'est attardé, sans masque, ne se fait certainement pas d'illusions. Les divisions de l'Amérique sont bien réelles. Et le sort de l'ordre international demeure très incertain. (mbr/ats)

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