L'Administration américaine a annoncé, lundi, vouloir étendre les parcs éoliens le long de la côte Est, rapporte le Washington Post. Dans un premier temps, une zone située entre Long Island et la côte du New Jersey a été désignée comme zone prioritaire pour l'éolien offshore (comprendre en mer), explique le New York Times. C'est là:
A travers ce plan ambitieux, Joe Biden vise à rattraper le retard de son pays dans le domaine. Le projet prévoit de générer 30 gigawatts d'énergie éolienne en mer, d'ici la fin de la décennie, explique Forbes. Soit assez pour alimenter plus de dix millions de foyers américains et réduire de 78 millions de tonnes les émissions de dioxyde de carbone. Cependant, si l'on remet ça en perspective, c'est relativement peu. En effet, en 2018, c'est près de 5,1 milliards de tonnes qui ont été émises aux États-Unis, selon statista.com.
A titre de comparaison, l'Europe dispose déjà de 24 gigawatts de capacité déjà en fonction, et le Royaume-Uni, à lui seul vise à avoir 40 gigawatts d'ici 2030, a expliqué, au Washington Post, Vegard Wiik Vollset, vice-président de Rystad Energy (une société indépendante de recherche énergétique et de veille économique), ajoutant que l'objectif équivaudrait à avoir, en termes de ratio, quelque chose comme 3000 turbines de taille industrielle au large des côtes américaines.
Par ce projet le gouvernement américain compte également obtenir l'adhésion de la population avec la création de nombreux emplois:
Les objectifs de Joe Biden sont donc non seulement de diminuer la facture CO₂ de son pays, mais aussi de le faire tout en créant de l'emploi. En effet, l'installation et l'entretien de ces géants des mers demande une certaine main-d'œuvre. L'énergie de ces éoliennes générera «des milliers d'emplois syndiqués bien rémunérés», a assuré au Washington Post Gina McCarthy, conseillère nationale pour le climat à la Maison-Blanche:
Sur le champ politique, les velléités dépensières du locataire de la Maison-Blanche ont fait grincer les dents du camp opposé, celui des Républicains. Ils ne se sont pas privés de déclarer qu'ils étaient sceptiques quant à la promesse d'«emplois verts», a rapporté le New York Times.
Ces élus de droite sont plutôt hostiles au projet écolo de Biden. En particulier depuis que ce dernier a suspendu de nouvelles concessions pétrolières et gazières et annulé les permis pour l'oléoduc Keystone XL. Les Républicains estiment que ces mesures sont responsables de la destruction d'emplois bien rémunérés dans leurs États, ce qu'ils n'ont pas manqué de rappeler lundi.