L'Organisation des Nations unies (ONU) rassemble 193 Etats Membres (contre 51 en 1945, année de sa création), qui peuvent «exprimer leur point de vue à l'Assemblée générale, au Conseil de sécurité, au Conseil économique et social ainsi que dans d'autres organes et commissions», selon le site officiel de l'ONU. Leur point de vue sur quoi? «Grâce à son rôle dans le dialogue et la négociation, l'Organisation est devenue un mécanisme permettant aux gouvernements de trouver des domaines d'entente et de résoudre ensemble des problèmes.»
La Charte des Nations Unies assigne quatre buts à l’ONU:
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C'est l'un des six organes principaux de l'ONU. Il est constitué de quinze Etats membres, dont cinq membres permanents: la Chine, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni, et dix membres élus par l'Assemblée générale pour un mandat de deux ans (liste actuelle ici). La présidence est actuellement assurée par la Fédération de Russie.
La Charte de l'ONU, toujours selon le site officiel de l'institution, confère au Conseil de sécurité «la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales». Rien que ça! Ce conseil est le seul organe de l’organisation à prendre des décisions devant être respectées par les états membres. Il peut ainsi établir des sanctions internationales et opter pour des interventions militaires.
Embargo sur les armes, interdiction de voyager, gel des avoirs interdiction des composants d'engins explosifs improvisés: autant d'exemples de résolutions prises par le Conseil. Celui qui «siège en permanence» et «peut se réunir à tout moment en cas de menace contre la paix», est-il précisé dans la description officielle. Il se réunit au siège des Nations unies à New York. Les comptes-rendus de séances sont disponibles ici.
La Suisse est en lice depuis 2011 pour obtenir un siège au sein du Conseil de sécurité de l'ONU pour la période 2023-2024. Ce serait la première fois. Or, l'UDC souhaite que la Suisse renonce à sa candidature, dont le dénouement – attendu comme positif – aura lieu en juin. Le parti a obtenu le débat parlementaire qu'il souhaitait: une session extraordinaire aura lieu avant l'élection prévue.
Selon l'UDC, c'est le rôle de médiateur de la Suisse dans des conflits comme celui opposant actuellement l'Ukraine et la Russie qui est danger en cas d'entrée dans le Conseil de sécurité. Que la Suisse en vienne un jour à devoir choisir entre la paix et la guerre, voilà la crainte du parti bourgeois. Une préoccupation qui dépasse le simple camp de la droite conservatrice et qui n'est évidemment pas sans lien avec le concept de neutralité. La Suisse a d'ailleurs longtemps tergiversé avant d'adhérer à l'ONU en 2002.
Or, c'est précisément la question d'une Europe impliquée avec les Etats-Unis contre une mainmise de la Russie sur l'Ukraine qui se pose actuellement. Et de manière brûlante. En témoigne l'énorme bourde diplomatique de Nathalie Loiseau, députée européenne d'obédience macronienne, qui a déclaré dans un entretien au Point ce 4 février que «face à Moscou, l'Europe ne doit pas être une grosse Suisse molle».