A Hlaing Tharyar, dans la banlieue de la capitale économique Rangoun, des policiers et des soldats ont affronté des manifestants armés de bâtons et de couteaux. Selon un groupe de surveillance qui vérifie les arrestations et les décès, le bilan actuel serait le plus élevé, depuis le coup d'Etat le 1er février.
Une médecin a même déclaré: «Je peux confirmer que 15 personnes sont mortes», ajoutant qu'elle avait traité une cinquantaine de blessés et qu'elle s'attendait à ce que le nombre de morts augmente.
Suite à ces affrontements, la télévision d'Etat a annoncé que la junte au pouvoir avait décrété la loi martiale dimanche soir dans deux communes de l'agglomération de Rangoun, Hlaing Tharyar et Shwepyitha.
L'émissaire de l'ONU pour la Birmanie a dénoncé «le bain de sang» en cours dans ce pays. «La communauté internationale, et notamment les acteurs régionaux, doivent s'unir en solidarité avec le peuple birman et ses aspirations démocratiques», a-t-elle ajouté. (ats/jch)