Ce mercredi, les quelque 140 000 adhérents du parti Les Républicains (LR) désignent leur candidat à la présidentielle. Ils départageront les cinq prétendants à l'issue d’un vote électronique. Ce scrutin, qui va durer quatre jours, s’annonce déjà serré: chacun peut espérer obtenir entre 20% et 25% des voix.
Alors ces candidats, qui sont-ils? Comment espèrent-ils se démarquer? Voici leur portrait rapide (mais efficace).
Ancien commissaire européen et négociateur du Brexit, à 70 ans, Michel Bernier est surnommé le «Joe Biden à la française».
Ses forces? Une solide expérience politique (entre ses mandats de député, sénateur, président de département, etc., son CV est long comme un jour sans pain). Son expérience internationale. Sa prestance. Son look «prêt pour l'emploi».
Ses faiblesses? Son âge. Un manque relatif de punch et de «mordant». Son aspect un peu «lisse». Peu d'aisance lors des débats télévisés.
Ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse, 54 ans, est actuellement à la tête de l'Île-de-France (soit la première région du pays). Celle qui se définit comme un mélange de Merkel et Thatcher (l'image est donnée) promet notamment une «débureaucratisation» de l'Etat.
Ses forces? C'est la seule femme de la compétition. Sa solide confiance en elle et sa volonté de fer.
Ses faiblesses? C'est la seule femme de la compétition. Son image un peu «froide» et «cassante».
A 56 ans, le président des Hauts-de-France cultive son image d'élu proche du peuple.
Ses forces? Sa solide détermination. Son côté «hors sérail».
Ses faiblesses? Il la joue solo (il est le dernier à avoir accepté de participer au congrès des Républicains). Il se coltine l'image d'un personnage «insincère», car il a été assez infidèle à son parti.
Le député des Alpes-Maritimes de 56 ans a une position traditionnelle, si ce n'est «radicale», sur certains aspects. Il défend l'«ordre», les «racines chrétiennes», le «quoi qu'il en coûte sécuritaire». Il a également mentionné le fameux «grand remplacement».
Ses forces? Sa fidélité à toute épreuve à sa famille politique. Ses convictions solidement ancrées.
Ses faiblesses? Son manque d'épaisseur. Son inexpérience (il n'a jamais été ministre ni chef de parti). Ses positions très radicales.
Maire de commune depuis 20 ans, conseiller régional d'Ile-de-France et chef des urgences à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, Philippe Juvin, 57 ans, prône le pragmatisme et les solutions sérieuses. Il met l'accent sur les questions sanitaires.
Ses forces? Il a été en première ligne face au Covid. C'est plutôt un homme de terrain. Un profil différent de ses concurrents.
Ses faiblesses? Son manque d'expérience politique. Sa campagne un peu «monothématique».
Pour l'instant, les prédictions sont très difficiles et personne ne se risque à parier sur celui ou celle qui représentera Les Républicains à la présidentielle. Rendez-vous le 2 décembre au soir pour les résultats!