Une chose est sûre, Jean-Michel Macron, ancien neurologue de profession et géniteur du président de la République, est plutôt avare en prises de parole. Et même lorsqu'il accorde un entretien exclusif à l'Est républicain, Monsieur Macron ne s'étale pas plus que nécessaire.
Au détour de réponses brèves, mais honnêtes, Jean-Michel a tiré son propre bilan du quinquennat de son fils, glissé quelques confidences sur sa belle-fille, Brigitte, et râlé sur les Français. En un mot: un papa comme les autres.
L’ancien médecin est (évidemment) fier de son fils: «J’ai beaucoup d’admiration pour la façon dont il dirige l’État actuellement.» Mais bon, comme il ne faut pas exagérer non plus... Monsieur Macron nuance:
En tout cas, il reconnait que son fils a écopé de pas mal de dossiers épineux: «Il a eu beaucoup de mérite à faire front sur tout ce qui lui est tombé sur la tête, notamment le Covid». Et c'est sans compter la guerre en Ukraine, précise encore le retraité, qui renchérit: «Je trouve qu’il faut avoir beaucoup de courage.»
Outre son fils et les Français, Jean-Michel a également mentionné sa belle-fille. Lorsque le journaliste lui demande s'il conserve une trace de rancoeur envers Brigitte, après qu'elle lui a «enlevé» son fils à l'âge de 17 ans, il rétorque: «J’ai de bonnes relations, même si je ne déjeune pas tous les jours avec elle. Ça va, on se parle. On ne se tape pas dessus. Il n’y a pas de problème».
En revanche, ne posez pas la question à Maman Macron: «Peut-être plus la mère d’Emmanuel [a gardé plus de ressentiment] que moi. Quand on est un homme, on estime aujourd’hui que les adolescents de 17 ans font ce qu’ils veulent. Ça les regarde. C’est leur vie», a indiqué l'ancien neurologue.
Selon le papa, «Emmanuel a montré qu’il était libre. Il a assumé. Simplement, c’était peut-être précoce. Mais bon, sur le fond… La suite a d’ailleurs montré que c’était quelque chose de solide.»
Celui qu'on qualifie de «distant» avec son fils a évoqué leur relation. Sans trop s'étaler non plus: «Moi, je vais le voir de temps en temps, mais pas souvent. J’étais à son meeting à la Défense Arena à Nanterre le 2 avril. Lui, vous voyez son emploi du temps…». On le verrait presque lever les yeux au ciel, Monsieur Macron.
D'ailleurs, il ne sait même pas s'il fêtera la possible réélection aux côtés de sa progéniture: «On verra. Je ne sais pas. Pour l’instant, il n’y a rien de prévu.»
Quant à savoir s'il est inquiet pour son fiston, Jean-Michel Macron achève: «On est toujours inquiet pour ses enfants. On verra». Mais il tient à rester sûr de lui: «Non, je n’ai pas peur, mais c’est toujours un risque. Malgré tout, je reste confiant». (mbr)