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Présidentielle 2022

2e tour présidentielle: Et si Macron ou Le Pen meurt avant le 24 avril?

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Si Macron ou Le Pen meurt entre les deux tours, que se passe-t-il?

Il peut se produire beaucoup de choses entre deux tours et en deux semaines. Même la mort d'un candidat. Personne (heureusement) n'y pense jamais. Mais la Constitution française, elle, a tout prévu. Question loufoque? Réponse sérieuse.
11.04.2022, 06:1311.04.2022, 17:42
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La campagne pour le deuxième tour a démarré à 20h02. Pile au moment où Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont appris qu'ils allaient croiser le fer pour la deuxième fois en cinq ans. La France (et le reste du monde, hein) va connaître le nom de son nouveau président ou de sa nouvelle présidente de la République le dimanche 24 avril prochain.

Et la bataille risque d'être féroce. A l'heure où les électeurs des différents perdants commencent tout juste à se demander dans quel camp (ennemi) ils vont pencher dans deux semaines, une question, soudain, est venue perturber le flot ordinaire des analyses à chaud des résultats du premier tour👇

La question peut paraître totalement absurde. Mais la réponse est (vraiment) très sérieuse. Surtout, elle a été glissée dans la Constitution française depuis des lustres. Mais avant de se demander ce qui peut se passer «si un candidat meurt entre deux tours», on peut se la poser pour toute la procédure de l'élection présidentielle.

Avant le dépôt officiel des candidatures

Cette année, la période officielle de dépôt des candidatures s'est tenue entre le 25 février et 4 mars. Si l'un des candidats s'était retrouvé au fond du lit ou avait été victime d'un accident, l'élection peut être théoriquement reportée. Et c'est le Conseil constitutionnel qui décide:

Si, dans les sept jours précédant la date limite du dépôt des présentations de candidatures, une des personnes ayant, moins de trente jours avant cette date, annoncé publiquement sa décision d'être candidate décède ou se trouve empêchée, le Conseil constitutionnel peut décider de reporter l'élection.
L'article 7 de la Constitution dit donc qu'il «peut décider»

On peut donc raisonnablement penser que, de Macron à Poutou, un petit pépin de santé n'aura pas la même issue avant le premier tour. En revanche, la mort de l'un des candidats ne viendra pas bouleverser l'élection présidentielle.

Avant le premier tour

Là, c'est tout autre chose. Dès le 4 mars, une fois que les candidatures sont gravées dans le marbre, reporter l'élection est obligatoire. En cas de décès ou de simple empêchement d'ailleurs. «Mais le Conseil constitutionnel conserve une marge d’appréciation, limitée, en ce qui concerne l’ampleur du report», précise La Voix du Nord, citant Guy Carcassonne et Marc Guillaume (qui ont écrit ensemble le livre «La Constitution, introduite et commentée»).

Entre les deux tours

Enfin, et c'est ce qui nous intéresse ici, que se passe-t-il si Marine Le Pen ou Emmanuel Macron venait à décéder avant le soir de l'élection? Attention, avec une tonne d'humour noir évidemment, la réponse pourrait sournoisement plaire à quelqu'un.

La réponse:

«Il doit être procédé de nouveau à l'ensemble des opérations électorales»
La Constitution française

Oui, vous avez bien entendu. Il faut TOUT reprendre depuis le début: déposer sa candidature, faire campagne, s'égratigner sur les plateaux TV, acheter des faux comptes de militants sur Twitter, déployer une nouvelle fois les micros et les petits drapeaux dans des meetings et... se battre pour espérer atterrir au deuxième tour.

Et si Macron dépassait la date de péremption?

«L’élection devrait, en revanche, avoir lieu dans les 35 jours qui suivent la décision de report prise par le Conseil constitutionnel», relate La Voix du Nord. Mais imaginons que ce soit Marine Le Pen qui passe de vie à trépas (on ne lui souhaite rien de tel, of course) et que le mandat d'Emmanuel prenne fin avant l'issue du deuxième tour. Là, c'est tout simple: il resterait en fonction jusqu'au résultat final.

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