Les photos de brunch sur Instagram et les grandes opinions sur la guerre en Ukraine ou le Covid sur Facebook? L'inverse? C'est déjà pas fastoche de jongler avec agilité sur ses différents réseaux sociaux quand on s'appelle Kevin et qu'on est employé de commerce. Alors quand on est Emmanuel Macron et qu'on cumule les costumes de président de la République, de chef de guerre et de candidat à sa réélection, le niveau de souplesse est stratosphérique. Trop? C'est en tout cas l'avis des autorités électorales qui lui ont demandé d'entamer un immense nettoyage de printemps.
En vrai, même si ce message concerne la totalité des candidats, c'est Macron qui portait l'injonction sur ses épaules. Depuis qu'il a officiellement intégré ses messages de campagne, le compte Twitter du président (enfin... du candidat, enfin... du chef de guerre) n'avait plus seulement la gueule d'un compte de patron de pays. Voici les quatre détails qui ont fait frémir les autorités:
Le 4 mars, la missive qu'il a adressée à ses chers compatriotes a tout déclenché. Une salve littéraire, également déposée sur son compte Twitter, qui officialisait sa candidature à la présidence de la République pour un second mandat.
Depuis ce fameux 4 mars, sa biographie avait aussi été rafistolée. On pouvait y lire: «Président de la République française. Candidat à l'élection présidentielle pour un second mandat». Petit bonus comm', le lien vers le site officiel, Elysee.fr, avait même disparu, laissant sa place à son site de campagne avecvous.fr.
Sans surprise, Emmanuel Macron le candidat avait immédiatement préféré sa photo officielle de campagne, que l'on retrouve également sur l'affiche, pour illustrer son compte Twitter tout frais.
L'introduction, manuscrite, de sa lettre aux Français avait également élu domicile au sommet de son compte Twitter. (Même la virgule est restée.)
Vendredi, toute trace de propagande électorale avait disparu du compte Twitter officiel d'Emmanuel Macron.
Le plus important: tous les tweets qui évoquaient de près ou de loin la campagne présidentielle, photos, affiches ou encore la fameuse «lettre aux Français», ont été supprimés du compte.
Le Parisien précise de son côté que la demande de la CNCCEP n'a jamais fait mention des différents autres réseaux sociaux. Or, vendredi, la lettre aux Français avait également été supprimée de la page Facebook.