L'événement a eu lieu en septembre 2019: au cours d'une interview sur la chaîne française BFM TV, l'islamologue Tariq Ramadan accuse Henda El Ayari, la plaignante, de «manipulation».
Suite aux propos de l'intellectuel genevois, Henda El Ayari porte plainte pour diffamation. Egalement en cause, un extrait d'un livre rédigé par Tariq Ramadan, dans lequel il aurait accusé Henda El Ayari «d'avoir déjà exercé un chantage, à la plainte pour viol, sur plusieurs autres hommes».
L'affaire est complexe, car la française accuse l'intellectuel de l'avoir violée. Et elle n'est pas la seule.
Tariq Ramadan, déjà poursuivi pour viols sur quatre femmes, a été de nouveau mis en examen aujourd'hui, cette fois pour plusieurs viols en 2013-2014 dénoncés par l'une de ses premières accusatrices, Mounia Rabbouj, a appris l'#AFP auprès des avocats de l'islamologue pic.twitter.com/27C9OeuvSN
— Agence France-Presse (@afpfr) October 22, 2020
Le procès pour diffamation s'est tenu ce mardi, à Paris. En voici un résumé:
Devant le tribunal, le genevois s'est défendu de ne pas avoir nommé spécifiquement Henda El Ayari dans son ouvrage. Il ajoute avoir «utilisé le conditionnel dans ses propos, sans diffamation, ni insulte». Tariq Ramadan a par ailleurs à nouveau nié les faits de viol, pour lesquels il est mis en examen depuis février 2018.
Face à l'islamologue, l'avocat de la plaignante dénonce «un préjudice énorme pour sa cliente»:
Le tribunal rendra sa décision, sur cette diffamation, le 11 mai prochain. (ats/jch)