Selon le média espagnol El Pais, au moins huit personnes sont fortement suspectées d'être porteuses de la maladie. Le ministère local de la Santé a lancé une alerte sanitaire mercredi.
La variole du singe est une infection causée par un virus présent dans certaines zones de la jungle en Afrique. Plusieurs mammifères, comme les singes ou les rongeurs, peuvent la transmettre à l'homme, nous apprend BFM TV. La maladie provoque des éruptions cutanées, de la fièvre ou encore des douleurs musculaires. Elle n'est, cependant, que très peu mortelle (entre 1 et 10%) sauf chez les jeunes enfants, nous explique l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
«L’infection des cas initiaux résulte d’un contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés», nous apprend l'OMS. La transmission entre êtres humains résulte elle de contacts plutôt étroits notamment «avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou d’objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient».
En outre, le Royaume-Uni a également relevé que le virus circulait en priorité parmi les personnes qui entretiennent des relations homosexuelles.
L'ampleur que prend cette épidémie inquiète les experts, même si la maladie reste plutôt rare en Europe. Le 7 mai dernier, le Royaume-Uni a signalé un cas de variole du singe chez un homme qui s'était rendu au Nigeria. Bien que les autorités sanitaires aient considéré «le risque de transmission au sein de la population générale très faible», deux nouveaux cas, «sans lien» avec le précédent, ont été signalés une semaine plus tard – faisant ainsi craindre une circulation incontrôlée du virus. Les soupçons ont été confirmés lundi, lorsque quatre autres infections ont été signalées.
Le Canada et les Etats-Unis ont à leur tour signalé avoir repéré la présence de la variole du singe, ou une infection similaire, sur leur territoire, rapporte Le Temps.
A Montréal, plus d'une dizaine de cas suspects étaient en cours d'examen mercredi.
Les huit cas, qui font actuellement l'objet d'une enquête à Madrid, ont été détectés dans un établissement de référence dans le diagnostic et le traitement des maladies sexuellement transmissibles. (sia)