Se sentir patraque et taper ses symptômes sur internet. Soyons honnêtes, on l'a tous déjà fait au moins une fois. Or, cette pratique qui exaspère souvent le corps médical, ne serait pas si inutile que ça.
En effet, selon une récente étude, réalisée par des chercheurs d'Harvard, publiée le 29 mars sur la revue médicale Java Network, effectuer une recherche en ligne améliorerait, légèrement, le diagnostic.
Cette enquête a été menée auprès de 5000 adultes américains, majoritairement des femmes et des hommes blancs de plus de 45 ans. Les chercheurs ont voulu mesurer l’association entre une recherche internet pour obtenir une information relative à la santé et l’amélioration de l’autodiagnostic chez les personnes non-professionnels.
Les résultats montrent que la précision du diagnostic est (un peu) plus élevée lorsque la personne a recherché ses symptômes en ligne. Elle passe de 49,8% avant, à 54% après.
Comme le souligne, toutefois, les auteurs de l'étude, la valeur d'une recherche sur Internet à des fins de santé est controversée. Et pour cause, elle peut entraîner un diagnostic inexact et un triage inapproprié. Mais aussi une anxiété accrue, appelée «cyberchondrie».
Certains gouvernements ont même lancé des campagnes publicitaires pour exhorter leurs résidents à ne pas utiliser Internet pour rechercher leurs problèmes de santé. C'est notamment le cas en Belgique avec «Don't Google it.»
Interrogé par le quotidien britannique The Guardian, le Docteur David Levine, de l’école de médecine de Harvard nuance: