Ce texte, signé par des militantes féministes, musiciennes, actrices ou politiques, a été publié à la veille du 5 avril, cinquantième anniversaire du «Manifeste des 343» des femmes célèbres ou anonymes qui affirmaient en 1971 avoir avorté illégalement, et qui a marqué l'histoire du droit à l'avortement en France, accordé quatre ans plus tard.
Cinquante ans plus tard, «nous n'avons pas encore acquis la propriété pleine et entière de nos corps. Le patriarcat freine nos choix», écrivent les signataires dans le Journal du Dimanche.
Parmi elles, des actrices dont Béatrice Dalle, Julie Gayet, Marina Foïs; chanteuses (Vanessa Paradis, Yaël Naïm, Barbara Carlotti), réalisatrices (Catherine Corsini, Andréa Bescond) mais aussi des journalistes, responsables politiques ou militantes (Audrey Pulvar, Assa Traoré, Alice Coffin, Caroline De Haas...)
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a dit dimanche «à titre personnel» être «favorable» à l'allongement du délai. «Je crois que le gouvernement regarde ça de près», a-t-il ajouté, soulignant que le Comité consultatif national d'éthique avait donné un avis favorable.
En février dernier, le retrait d'une proposition de loi pour allonger le délai d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse avait provoqué des remous à l'Assemblée nationale. Le groupe socialiste avait dû y renoncer en raison des nombreux amendements déposés par la droite, accusée d'obstruction. (ats/afp)