Un rapport officiel, présenté vendredi par le gouvernement et les partis suédois, a ouvert la voie à une adhésion du pays à l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan). Le document fait état de plusieurs avantages à voir le pays entrer dans l'alliance, quelques jours avant que la Suède ne rende sa décision.
La conclusion du rapport explique qu'une adhésion du pays à l'Otan serait dissuasive et protégerait l'Europe du Nord de menaces potentielles.
Alors que Moscou menace la Finlande et la Suède de «conséquences» en cas d'adhésion, le rapport juge très improbable une attaque armée. Il reconnaît néanmoins que des «provocations» et des «représailles» russes «ne peuvent être exclues».
«Nous pensons que nous ne subirions pas d'attaque militaire conventionnelle en réaction à une éventuelle candidature à l'Otan», a affirmé la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, lors d'une conférence de presse. Le gouvernement réitère toutefois sa position actuelle selon laquelle une attaque militaire contre le pays ne peut pas être exclue.
En tant que non-membre de l'Otan, la Suède n'a actuellement pas de «garanties» d'aide en cas d'agression. Dans une prise de position historique, le parti social-démocrate au pouvoir en Suède doit décider dimanche s'il soutient une adhésion à l'Otan. Un feu vert du parti de la première ministre suédoise Magdalena ouvrirait la voie à une annonce rapide de candidature suédoise.
La Finlande doit officialiser sa décision dimanche, mais son président et sa première ministre se sont déjà dits favorables jeudi à une adhésion «sans délai» à l'alliance. (ats/sia)