Après une campagne acrimonieuse émaillée d'insultes, d'accusations de corruption et d'incidents violents, les Albanais ont voté dimanche à l'occasion des législatives.
Ce scrutin devra départager:
Il est jugé crucial pour les rêves européens du petit pays des Balkans. En effet, Bruxelles a dit oui à l'ouverture de négociations d'adhésion avec l'Albanie mais sans fixer de date. Tous promettent de mener à leur terme les changements nécessaires, à commencer par la réforme du système judiciaire et la lutte contre la criminalité organisée.
La publication des résultats officiels pourrait prendre un ou deux jours tandis que de rares sondages ont prédit la victoire des socialistes du chef du gouvernement Edi Rama.
Depuis la fin du communisme en Albanie au début des années 1990, les résultats électoraux sont systématiquement contestés et donnent lieu à des soupçons de fraudes.
Ce pays pauvre, victime d'un tremblement de terre dévastateur fin 2019, accuse durement le coût économique et sanitaire de la pandémie provoquée par le coronavirus qui y a fait près de 2400 morts.
Beaucoup d'Albanais souhaitent de meilleures conditions de vie, le salaire moyen n'étant que de 420 euros (464 francs) et les jeunes cherchant massivement leur salut dans l'émigration en Italie, en Allemagne ou aux Etats-Unis.
Edi Rama brigue un troisième mandat face au Parti démocratique de centre droit allié à une dizaine de partis de tous bords. En embuscade, le Mouvement socialiste de l'intégration (MSI) fondé par le président Ilir Meta, un farouche adversaire du Premier ministre dont le parti a souvent joué le rôle de faiseur de rois.