La loi interdisant la «promotion de l'homosexualité», récemment adoptée par le Parlement hongrois, n'en finit plus de déchaîner les passions. Après le «rainbow-gate» dans le cadre de l'Euro, c'est au tour des politiciens de prendre la parole. Jeudi, Viktor Orban s'est notamment pris une rafale de critiques au sommet de l'UE.
La Commission a envoyé une lettre à Budapest pour exprimer ses «préoccupations» sur le plan légal avant l'entrée en vigueur de cette loi. Elle «ne me paraît pas conforme à nos valeurs», avait plus tôt jugé le président français Emmanuel Macron, espérant pouvoir convaincre le dirigeant hongrois d'un «changement de ce texte».
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a quant à lui réfuté que la loi constitue une atteinte aux droits des personnes LGBT. «La loi ne concerne pas les homosexuels, elle concerne la façon dont les parents veulent faire l'éducation sexuelle de leurs enfants», a-t-il assuré jeudi.
Des recours contre un Etat membre peuvent être engagés pour violation du droit européen devant la Cour de justice de l'UE qui peut imposer des sanctions. La Hongrie est par ailleurs visée depuis septembre 2018 par une procédure (article 7 du traité) pour «risque clair de violation grave des valeurs européennes» en raison d'atteintes à l'indépendance des juges, de violation de la liberté d'expression et des droits des migrants notamment. (asi/ats)