Anne Hidalgo n'en rate pas une. Alors que les dettes abyssales de la ville de Paris la menacent cette semaine d'une radicale mise sous tutelle, la maire de la capitale s'est ridiculisée sur scène à Bruxelles. Réunis, lundi, pour papoter de la reconstruction de Kiev, les responsables des plus grandes villes européennes ont surtout découvert l'anglais en ruine de Madame #SaccageParis.
Dans plusieurs vidéos qui ont fait irruption sur Twitter, la maire de Paris semble effectivement un peu à l'étroit dans ses compétences linguistiques. Armée d'une syntaxe décharnée digne de «Brian is in the kitchen», Hidalgo tente péniblement de partager son expertise urbanistique et son empathie pour les Ukrainiens. A ses côtés? Le célèbre boxeur Vladimir Klitschko, qui représentait son frère, maire de Kiev.
Premier problème: lorsqu'on se concentre très fort pour ne pas trébucher sur la grammaire, on se prend le fond du propos en pleine poire.
Le verbe est hésitant, le silence qui vient se glisser entre les plantées se fait pesant et la gène, elle, est palpable. Sur Twitter, l'occasion est donc toute trouvée pour se moquer (une énième fois) de la maire de Paris.
Deuxième génance: sans se laisser démonter, Anne Hidalgo en a profité pour conseiller à Kiev, étouffée actuellement par les assauts russes, de profiter de la reconstruction de la ville pour faire une croix sur la voiture et privilégier la mobilité douce, parce que c'est (à nouveau) «very interesting».
Mieux vaut parfois se payer les services d'un interprète pour ne pas glisser sur une énorme plaque de ridicule. Hormis la qualité de son anglais, Anne Hidalgo, brouillonne, semble surtout improviser un discours qui aurait mérité des fondations un tantinet plus solides.
En terme de rayonnement symbolique, et à quelque dix-huit mois des Jeux olympiques de Paris, il est bon de savoir que la patronne de la capitale sait mettre parfaitement (mal) à l'aise la communauté internationale.
(fv)