Jeudi, en direct à la télévision russe, le président de la République de Tchétchénie a roulé des mécaniques au point de se jeter au sol pour aligner une série de push-up. Plus tôt, il évoquait l'après-Vladimir Poutine en suggérant que l'un de ses compatriotes pouvait très bien s'installer au Kremlin.
31.12.2022, 11:5531.12.2022, 12:06
«Et pourquoi pas un Tchétchène?» C'est en ces termes que l'autocrate proche de Poutine a évoqué la succession du maître du Kremlin. Jeudi, Ramzam Kadyrov participait à une émission de télévision qui consiste à répondre en direct aux questions des téléspectateurs. Un programme et une tactique très connus en Russie: rien de mieux qu'un Q&A pour faire croire au peuple qu'il a véritablement son mot à dire.
Entre autres joyeusetés:
«En Ukraine, nous sommes en guerre contre le fascisme, le satanisme et le nazisme. Ceux qui ne veulent pas vivre sous la bannière LGBT doivent se lever et nous aider à y faire face»
C'est quoi ces pompes?
Le chef tchétchène s'est plié au jeu en évoquant notamment l'après-Poutine. Au moment de suggérer qu'un Tchétchène ferait tout à fait l'affaire, Kadyrov a exclu, dans la foulée, être officiellement candidat au poste de président de la Russie.
En fin d'émission, Ramzam s'est aussi permis une petite déclaration sur sa santé, principalement physique:
«Je suis en parfaite santé et je m'entraîne tous les jours»
Kadyrov
Et comme s'il se sentait le besoin de prouver ses dires, le président tchétchène s'est jeté au sol sous les encouragements du public. Au total, 35 pompes, expédiées comme un quidam forcé de s'inscrire au fitness.
C'est donc ça qu'on appelle «l'exercice du pouvoir» en Russie?
Près de deux ans après le début de la guerre, Kiev doit faire face à la lassitude et à l'oubli qui deviennent de plus en plus présents en Occident. D'autres crises occupent l'attention internationale, et les voix critiques gagnent en puissance.
Samedi, le président de la Confédération, Alain Berset, a pu constater par lui-même ce que cela signifie lorsqu'un pays est en guerre. Pendant sa visite à Kiev, la conférence de presse commune avec le président Volodymyr Zelensky a dû être soudain écourtée en raison d'une alerte au missile. Alain Berset s'est réfugié dans les sous-sols du palais présidentiel et a dû y rester 20 minutes.