Un cours à la Bourse qui dégringole et un exode important de ses abonnés, Netflix est dans le creux de la vague et s'est même résolu à licencier du personnel.
Si c'est la soupe à la grimace actuellement à Los Gatos, les équipes entourant les deux boss, Reed Hastings et Ted Sarandos, s'apprêtent à déployer de nouvelles stratégies pour chercher de précieux abonnés.
La baisse était attendue par Netflix. Elle se chiffre à 970 000 abonnés perdus entre fin mars et fin juin, au lieu des deux millions auxquels s'attendait Reed Hastings, le cofondateur du mastodonte du streaming.
Le géant du streaming est en train de mettre en place une réelle traque des personnes échangeant leur mot de passe. Un dispositif est déjà testé depuis le mois de mars dans différents pays: une offre doit proposer un onglet partage de compte contre une petite rallonge financière. Netflix prévoit de faire payer environ 3 euros supplémentaires, comme l'affirme BFM. Comment? La personne sera facturée, si l'utilisation n'est pas localisée dans la résidence principale enregistrée par la plateforme.
Netflix a déjà commencé à pénaliser les abonnés partageant l'accès à leur compte. Dans cinq pays d'Amérique latine (Honduras, en Argentine, au Salvador, au Guatemala ou encore en République dominicaine), des utilisateurs ont dû débourser un petit pécule pour visionner leur programme hors de leur résidence principale. Le supplément va bientôt s'étendre dans le monde entier.
Selon l’entreprise californienne, environ 100 millions de foyers réussiraient à jouer les petits filous en raison des partages de mot de passe. Pour rappel, Netflix compte plus de 220 millions d'utilisateurs payants et cette opération permettrait d'optimiser un bénéfice non négligeable avec cette nouvelle technique.
L'autre grande nouveauté, qui va sûrement hérisser les poils de beaucoup de gens, est l'arrivée des publicités sur la plateforme. Un prix d'entrée revu à la baisse, avec une offre incluant des pubs. Un partenariat a même été conclu avec Microsoft pour l'insertion de contenus publicitaires durant la diffusion des programmes.
A l'occasion de l'annonce du partenariat entre les deux firmes, Greg Peters, le directeur des opérations de Netflix, a indiqué que Microsoft «fournit des protections solides pour la confidentialité des abonnés».
Autre chantier, et non des moindres, l'arrivée du jeu vidéo. Y voyant un élan de croissance, Netflix se prépare à draguer les fans très pointilleux des jeux vidéo. Si bien que la société a déjà fait l'acquisition d'un studio: Night School Studio, en septembre 2021. Le groupe californien souhaite mettre également l'accent dans le domaine vidéoludique, comme en attestent ses dernières emplettes datant de mars 2022. Ce sont deux studios de développement (Next Games et Boss Fight Entertainment) dans la besace du pilier du streaming.
En revanche, les sportifs n'auront pas droit à la diffusion d'événements, comme il était un temps évoqué. Il n'y aura donc aucune retransmission sportive prévue dans un avenir proche. Netflix a fait savoir que cette activité ne les intéressait pas.
La firme souhaite avant tout enrayer la fuite des abonnés. Ce ne sont pas moins d'un million de nouveaux utilisateurs qui sont attendus au troisième trimestre 2022. (svp)