«Je n'avais encore jamais voyagé comme ça.» Il est 5h13, heure arménienne. Donc 2h13 en Suisse. Taulant Xhaka et le FC Bâle viennent d'arriver à Erevan après leur vol de nuit. Et on le voit sur le visage de Xhaka, mais aussi de tous ses collègues: ils n'ont pas beaucoup dormi pendant les quatre heures de voyage.
Tout est un peu différent dans ce voyage en Arménie, dans ce pays qui appartient géographiquement à l'Asie, mais dont la fédération de football fait partie de l'UEFA. Pour faire face au voyage de nuit, joueurs, staff et compagnie se sont présentés à l'aéroport peu avant 21 heures mardi soir - et pour une fois dans le confort d'un training plutôt qu'en costume.
«On regarde une série, puis on parle un peu et on essaie de dormir», telle est la recette de Darian Males avant le départ. Mais le peu de confort de l'avion a dû en fatiguer plus d'un. Sauf peut-être ceux qui, comme Andy Pelmard, ont apporté eux-mêmes ce qui manquait dans l'avion: un oreiller.
A Erevan, le FCB ne sera pas seulement confronté à des températures nettement plus basses (il fera environ 5 degrés au coup d'envoi) et à un décalage horaire de trois heures qui perturbera quelque peu son biorythme. Il y a aussi une finale à jouer.
Bâle est 2e de son groupe avant ce dernier match. Pour se qualifier, il doit terminer parmi les deux premiers. La défaite est donc interdite.
Frei ne veut pas rater la qualification en raison d'une différence de buts défavorable. Et c'est précisément ce qui menacerait Bâle s'il perdait et que le Slovan Bratislava perdait également dans sa rencontre face au Zalgiris.
Frei a sans doute déjà délivré le message le plus important avant ce dernier match de la phase de groupes: «La deuxième mi-temps contre YB nous a donné de la confiance.» Il s'agit de construire sur cette base. Xhaka est du même avis: «Cette mi-temps nous a donné un bon sentiment.»
Le FCB devra se passer de son numéro 1, Marwin Hitz, et de Wouter Burger (suspendu), le double buteur de la victoire 3-1 au match aller. Mais même sans ces deux piliers, il est clair qu'une élimination serait un échec amer pour le FCB.
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— Simon Walter (@itsSimonW) November 2, 2022
Le club rhénan était encore premier du groupe avant le match de jeudi dernier et cet incroyable 2-2 face au Zalgiris, au cours duquel les Bâlois ont inexplicablement laissé échapper la rencontre. «Mon équipe a souvent montré qu'elle était la meilleure quand elle avait le couteau sous la gorge», a déclaré Frei au terme de la rencontre.
Bâle serait qualifié avec un point jeudi, mais une victoire pourrait aussi lui offrir la première place, si le score de Zalgiris-Slovan lui est favorable. Cela lui permettrait d'économiser deux matches (au tour suivant, les 2es du groupe doivent disputer un tour intermédiaire auquel ne sont pas soumis les 1ers) dans une saison qui n'a jamais été aussi chargée.
Les Bâlois ont déjà 26 matches dans les jambes. Il en reste quatre avant la pause hivernale. C'est précisément cet objectif et la perspective de poursuivre son aventure en Conférence League sans tour intermédiaire qui rendent le coach positif. Il ajoute:
Dix jours pour rêver d'un hiver apaisé et, surtout, d'un printemps européen.