Sion et Servette se sont rencontrés en match amical le 15 janvier dernier, mais sans le moindre spectateur et à l'étranger. «On a été à Evian», raconte Christian Constantin, avant d'expliquer pourquoi la tenue d'une simple rencontre de préparation n'est plus possible en Suisse.
La tenue d'un match dépend toujours des communes, qui approchent ensuite la Police cantonale «afin de pouvoir réaliser notre appréciation de la situation, respectivement l’appréciation des risques», nous renseigne Stève Léger, porte-parole. Or, «CC» estime que cette appréciation ne permet plus d'organiser des matchs amicaux.
Le président sédunois annonce qu'il ne pourra plus envoyer son équipe sur des terrains de village, l'été, pour participer aux célébrations d'un club amateur. «Tu ne peux plus faire pareil. Cette année, il y a les 50 ans de l'inauguration du stade d'Ayent. Les dirigeants m'ont contacté pour organiser un match entre Sion et Servette. Mais c'est peine perdue. T'as meilleur temps d'envoyer les filles! Ça devient abominable.»
Souvent, ce ne sont pas seulement les autorisations qui découragent les organisateurs. La facture, adressée à la commune qui accueille l'évènement, a aussi de quoi refroidir.
«On parle de 15 000 francs de frais de sécurité, déplore le président de l'US Ayent Arbaz, Patrick Francey. On a un peu abandonné l'idée d'un Sion-Servette l'été prochain à cause de ça. On ne peut pas faire une fête pour espérer apporter un peu d'argent au club, et dépenser dix fois le montant des recettes pour la sécurité.»