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Pékin 2022

Pékin 2022: Les 10 plus gros dérapages des commentateurs sportifs aux JO

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Pékin 2022

Les 10 plus gros dérapages des commentateurs sportifs aux JO

Par le passé et jusqu'à cette semaine, plusieurs envoyés spéciaux ont été accusés de racisme, d'homophobie ou de misogynie après des commentaires plus que douteux en plein direct.
10.02.2022, 17:0211.02.2022, 07:37
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«Je connais un anaconda qui serait bien allé embêter cette Cléopâtre canadienne»

Les serpents ont le sang froid. Tout le contraire de Philippe Candeloro lors des épreuves de patinage artistique à Sotchi (2014). Sa sortie WTF avait créé le malaise puis la polémique.

Les commentaires misogynes de Candeloro et Monfort en 2014

Le consultant de France Télévisions, adepte notoire d'un humour potache voire graveleux, avait par la suite essayé de se défendre dans Le Parisien. Ça n'a fait qu'aggraver son cas. «On ne peut presque plus revendiquer qu'on est hétéros! Si les gens sont coincés de la fesse, j'y peux rien! Mais je n'ai pas eu le sentiment d'avoir été trop loin.»

Charlie était d'un autre avis

Monfort (à g.) et Candeloro avaient été épinglés par le journal satirique.
Monfort (à g.) et Candeloro avaient été épinglés par le journal satirique.

«C'est terminé... Pour Vetrov, les bras lui en tombent!»

Cette saillie serait passée inaperçue si elle n'avait pas été prononcée après le passage d'un athlète manchot lors des Jeux paralympiques de 2014. Simple maladresse ou réelle méchanceté de la part de Patrick Montel? Plusieurs téléspectateurs ont penché pour la seconde option, rappelant que le journaliste français avait déjà fauté lors des épreuves précédentes.

S'exprimant à propos des participants de l'épreuve de ski assis (10 km), il avait lancé: «Ils en ont plein les bottes!» Puis, lors d'une épreuve de biathlon en fauteuil, il s'était écrié: «Il a déjà 2,5 km dans les jambes».

Le pire était encore à venir #gênance

«Ah, la belle pouliche!»

Aux Jeux de Grenoble 68, personne ne s'offusquait des commentaires sexistes de Léon Zitrone à propos des patineuses.

«Leurs yeux sont étroits, donc je ne comprends pas comment ils peuvent voir la balle aller et venir»

Le journaliste grec Dimosthenis Karmiris a été viré de sa chaîne de télévision ERT en 2021 après ce commentaire qui faisait référence au pongiste (un joueur de tennis de table) sud-coréen Jeoung Young-sik.

«Elle skie comme un mec»

C'est la remarque faite à Pékin cette année par l’ancien skieur acrobatique Guilbaut Colas durant l’épreuve de ski de bosses féminin diffusée par France 3. Le consultant s'exprimait au sujet de la future médaillée Jaelin Kauf. Il a ensuite ajouté: «Pour une fille, c’est vraiment impressionnant.» Puis: «C’est dur à faire pour une fille».

«Il n'y a qu'une hétéro dans l'équipe»

Journaliste pour la chaîne d'expression flamande Sporza, Eddy Demarez a parlé de manière inappropriée de l'équipe féminine de basket belge en 2021. Se croyant hors-antenne, il a déclaré qu’il y avait «qu’une seule hétéro dans l’équipe» et dit des sœurs Mestdagh qu’une «était lesbienne et l’autre pas». Il a ensuite comparé Billie Massey à «une montagne». «Tu l’as déjà bien regardé? C’est une colosse», a-t-il confié à ses collègues.

Les basketteuses ont vivement réagi à ces attaques personnelles, avant que la chaîne ne suspende Demarez.

«C'est comme dans un dessin-animé avec des petits Pikachu de partout»

C'est ainsi que l'ancien gymnaste Thomas Bouhail a accompagné les débuts de l'équipe japonaise aux JO de Rio en 2016, comparant les filles à des «personnages de mangas» puis à des «petits Pikachu».

De nombreux téléspectateurs ont jugé ces propos offensants. Visiblement surprise puis très mal à l’aise, la co-commentatrice a d'ailleurs réagi avec quelques onomatopées: «Ah ! Oh la la! Hey!».

Cette phrase en rappelle une autre, tenue par Philippe Candeloro (encore lui) dix ans plus tôt à Turin. Le Français avait estimé qu'une patineuse chinoise avait «bien mérité son bol de riz» après sa performance.

«Ah, ça pleure chez les gonzesses. Quand ça gagne, ça pleure, quand ça perd, ça pleure….»

La judokate brésilienne Rafaela Silva venait de s'offrir une médaille d’or à Rio en battant la tenante du titre, lorsque Thierry Rey (ancien judoka devenu consultant sur Canal+) s'est permis cette sortie désobligeante.

Brazil's Rafaela Silva, centre, celebrates after winning the gold medal of the women's 57-kg judo competition at the 2016 Summer Olympics in Rio de Janeiro, Brazil, Monday, Aug. 8, 2016. (AP ...
Image: AP

Le magazine Femme Actuelle a peu apprécié, relevant un tic de langage agaçant: «Les commentateurs ont la fâcheuse habitude d’employer le pronom "Ça" (pronom démonstratif neutre, en général employé pour désigner une chose) au lieu de "Elles" (pronom personnel sujet) pour parler des femmes. On appelle ça une réification, et c’est pas très sympa».

«Un peu trop de dumplings?»

Quand le snowmboarder Takeru Otsuka a raté une manœuvre en slopestyle masculin, il y a quelques jours en Chine, Max Hénault s’est exclamé à la TV canadienne: «Un peu trop de dumplings? (réd: une spécialité culinaire associée à la cuisine asiatique).» Il a ensuite prononcé plusieurs fois le nom de Takeru Otsuka en imitant un accent japonais.

L'affaire a été prise très au sérieux par Radio-Canada, qui a écarté le spécialiste de ses ondes malgré les excuses de ce dernier.

«Les Jeux Paralympiques, c'est un peu comme le Téléthon»

En plein direct à Tokyo l'année dernière, le commentateur de France Télévisions David Sandona a craqué en comparant les Jeux Paralympiques au Téléthon. «La neuvième (médaille), elle fait du bien. C'est en train de monter petit à petit, c'est un peu comme le Téléthon les Jeux Paralympiques.»

Le journaliste a fait son mea culpa sur les réseaux sociaux par la suite. «Toutes mes excuses pour une phrase malencontreuse, a-t-il écrit. J'avais en tête un tableau de médailles et ceci est sorti de nulle part après un direct vécu avec émotion. Mon plus profond respect aux athlètes.»

(jcz)

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