Mikaela Shiffrin est sortie en géant, en slalom, et ce jeudi en combiné, alors qu’elle brille habituellement par sa sûreté technique (73 victoires en Coupe du monde). Il lui reste le parallèle par équipes samedi pour sauver ses Jeux. Devant les micros, la star ne se défile pas.
«Je n'ai simplement aucune explication sur ce qui s'est passé. Ce jeudi, au combiné, je ne voulais pas skier sur la défensive pour protéger je ne sais quelle avance après la descente. Je voulais faire un bon slalom. Ce n’était pas trop me demander, je pense... C’est ce que j’ai commencé à faire, puis je suis sortie. J’avais un bon feeling sur ces neuf premières portes. Mais au final, ça reste deux sorties de piste avec un bon feeling...»
«Les gens n'arrêtent pas de me parler de pression. Ce n’était certainement pas pire que ce que j’ai déjà connu dans ma carrière, aux Mondiaux ou aux derniers JO. La pression est toujours là, elle ne me gêne pas, c'est une sensation qui m’est familière. Parfois, je suis un peu plus tendue, mais je peux quand même bien skier. Aujourd’hui, je me sentais calme, solide. Je sais que ça ne saute pas forcément aux yeux mais c'était le cas.»
«Réussir de beaux virages en ski reste une sensation agréable. C’est ce que j’ai fait pendant deux semaines. Mais j'aurais bien voulu convertir ce plaisir en résultats. Là, je me sens ridicule. Je me pose beaucoup de questions. Je suis déçue et frustrée. Je sais aussi qu’il va y avoir des tas de mauvais commentaires sur la façon dont j’ai lamentablement échoué ces dernières semaines. C’est étrange, mais je n’en ai même pas peur. Je n'ai plus la force de m'énerver.»
«Malheureusement, il n'y a pas grand-chose que vous puissiez faire aux Jeux olympiques qui vous rende heureux; à part gagner. Dans un monde idéal, on ne devrait pas tout résumer à gagner ou perdre. Mais le sport de compétition, c'est ça. C'est d'avoir le meilleur temps et rien d'autre.» (afp/chd)