Le numéro un mondial de tennis et ses avocats sont attendus devant la Cour fédérale, ce lundi matin, à 10h (heure de Melbourne). Ils devront y présenter leurs arguments. Et ils n'en manquent pas: ils ont déjà fait parvenir aux autorités un document de 35 pages!
Les avocats du gouvernement australien devront y répondre à 15 heures. Ils ont produit un premier document de 13 pages en réponse au dossier produit par l'équipe du Serbe, et pourraient demander un ajournement après avoir entendu les témoignages de Djokovic et ses avocats en matinée.
The Australian government has filed its 13-page response to Djokovic's deportation appeal document, which you can find at the link below.
— Ben Rothenberg (@BenRothenberg) January 9, 2022
The hearing begins in just under 12 hours.https://t.co/FYKS4e3dJX
Les avocats de Djokovic soutiendront que leur client, positif au Covid le 16 décembre, remplit les critères d'une exemption temporaire selon les directives de l'Australian Technical Advisory Group on Immunisation (ATAGI). Ils ajouteront qu'il n'a pas bénéficié d'une procédure équitable lors de la décision d'annulation de son visa.
Ils argueront également que son visa était accompagné d'un document du ministère de l'Intérieur indiquant que sa déclaration de voyage avait été évaluée, et qu'il remplissait les conditions requises pour une arrivée sans quarantaine.
A priori non. Il a été placé à l'isolement dans une chambre du Park Hotel et ne devrait pas en sortir.
Selon toute vraisemblance, le tennisman de 34 ans devrait participer à l'audience en visioconférence.
«Il risque d'être soumis à un double interrogatoire croisé», avance le média australien 7News. Le juge et un avocat du gouvernement devraient, en effet, prendre la parole à tour de rôle. Il semble acquis que des questions porteront sur l'agenda du joueur. Dont celle-ci: s'il a bel et bien contracté le virus le 16 décembre, comment se fait-il qu'il soit apparu publiquement sans masque et sans respect des distanciations le 17?
Et bien oui! Pour le faire, il vous suffit de cliquer sur le lien présent dans le tweet ci-dessous:
The process for watching tomorrow's hearing (Djokovic v Minister) has now changed. Instead of joining a Microsoft Teams session, you now just watch a live stream. The new link is at https://t.co/mb0bOd3S1u. 10 am 1/2
— Federal Circuit & Family Court of Australia Trivia (@HighCourtTrivia) January 9, 2022
Précision utile: si l'audience est ouverte à toutes et tous, il est interdit de l'enregistrer ou d'en produire des images.
Lundi tard (heure de Melbourne), ou peut-être mardi. Tennis Australia espère dans tous les cas que la décision interviendra rapidement. La Fédération a indiqué qu'elle souhaitait connaître la situation du Serbe avant mardi afin de pouvoir éventuellement le remplacer dans le tableau principal de l'Open d'Australie, qui débute le lundi 17 janvier.
Le tribunal pourrait alors annuler la révocation de son visa, ce qui permettrait au joueur d'entrer dans le pays immédiatement et de se préparer enfin pour le tournoi.
Il pourrait ne pas être expulsé immédiatement. L'équipe de Djokovic pourrait, en effet, contester la décision devant une cour d'appel. Mais cela n'aurait pas grand intérêt d'un point de vue sportif. Il faudrait en effet une semaine au moins pour constituer la cour d'appel. Le nonuple vainqueur du tournoi de Melbourne aurait ainsi déjà passé deux semaines sans entraînement et, surtout, l'Open d'Australie aurait déjà débuté. Une défaite devant la justice, c'est simple, signifierait la fin de ses ambitions pour le premier Grand Chelem de la saison, et son rêve immédiat de dépasser Federer et Nadal au nombre de Majeurs remportés (20).
Une autre menace pèserait enfin sur ses épaules: celle de se voir interdit de séjour pendant plusieurs années. Une interdiction d'entrée pouvant aller jusqu'à trois ans peut en effet être prononcée si une personne enfreint les dispositions relatives aux visas. Remporter un nouveau titre à Melbourne, alors qu'il aura 35 ans cette année, deviendrait alors nettement plus difficile pour le Serbe.