On n'en voyait plus beaucoup depuis la retraite de Michael Phelps. Mais Kyle Chalmers est revenu hanter les bassins de natation avec des taches rondes sur le dos, «le maillot à pois du nageur», et relancer les procès en sorcellerie.
Comme pour le vaccin contre le Covid, il y a les méthodes ancestrales dont personne ne doute (massages, bains froids, stages en altitude, etc) et il y a les autres qu'un zeste de sophistication rend suspecte. En réalité, ces taches circulaires sur la peau, dont certaines oscillent du violacé au brunâtre, sont le résultat d'une thérapie appelée cupping.
Cette thérapie ancestrale nous vient du Moyen-Orient et de l'Asie, et a gagné le monde sportif il y a une dizaine d'années, notamment à travers des boxeurs (Joshua, McGregor) et certains footballeurs (Benzema, Neymar).
Le principe est relativement simple: il consiste en des ventouses qui stimulent la circulation du sang. Ces ventouses (parfois chauffées) sont positionnés sur les zones endolories du corps afin d'en «aspirer la fatigue». Le muscle fait le vide et respire. Dans certains cas, la thérapie est précédée de très légères incisions sur la peau, pour extraire un peu de sang en surface.
Quoi qu'il en soit, le procédé est sans danger pour la santé. Et il a peut-être permis à Kyle Chalmers, médaillé d'argent du 100 m, de se sentir plus léger. Ce qui aide aussi à nager plus vite.