Première séance de l'année pour le Conseil fédéral, sous la houlette du président fraîchement élu Ignazio Cassis – et le menu du jour promet d'être gratiné.
Lors de sa dernière réunion le 17 décembre, les nouvelles mesures n'avaient déjà pas manqué: obligation de la «2G» étendue, voire de la «2G+» pour certains lieux publics, retour du port du masque, obligation du télétravail...
Ce mercredi, alors que le pays est percuté de plein fouet par la vague Omicron et que les contaminations atteignent des records jamais vus, voici ce que pourraient décider nos gouvernants.
Tout d'abord, il est probable que les mesures actuelles soient prolongées au-delà du 24 janvier, jusqu'au début du mois de mars. Elles ne devraient, toutefois, pas être durcies. Le paquet de mesures toutes prêtes annoncées par le ministre de la Santé Alain Berset ne devrait pas être sorti pour le moment, selon le Blick.
Quoiqu'il en soit, les mesures actuelles ne devraient pas être levées. Selon 24 Heures, Alain Berset souhaite les poursuivre, mais cela implique une nouvelle consultation auprès des cantons.
C'est la principale question à trancher, aujourd'hui, pour le Conseil fédéral: réduire la durée de quarantaine de sept à cinq jours, et ce dès jeudi. Pourquoi? Afin de réduire l'absentéisme qui risque de paralyser le pays et les services publics. En effet, environ 150 000 personnes sont actuellement confinées chez elle, soit 10 et 15% de la population active.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a déjà donné la possibilité aux cantons de réduire la quarantaine de dix à sept jours. Dans certains cantons, on demande que la période d’isolement en cas d’infections soit réduite à cinq.
Tanja Stadler, présidente de la Task force scientifique, a expliqué, mardi, qu'une réduction de la quarantaine en ce sens est une solution «scientifiquement» envisageable.
Certains médias alémaniques évoquent même des avis plus tranchés des deux ministres UDC, Guy Parmelin en charge de l’Economie, et Ueli Maurer, en charge des Finances, qui verraient bien une suppression complète des quarantaines.
Alors que l'armée a déjà rendu obligatoire le port du masque FFP2, d'aucuns réclament que le Conseil fédéral en fasse de même pour certains contextes ou lieux publics, comme les transports, rapporte Le Matin.
Finalement, toujours selon Le Matin, la Conférence de départements cantonaux de l’instruction publique demande que la Confédération fixe un âge pour le port du masque à l'école primaire pour toute la Suisse, afin d’éviter des inégalités de traitement d’un canton à l’autre.
Berne songerait aussi à rendre obligatoire l’enseignement à distance pour les hautes écoles et les universités.