Suisse
Amour

4 conseils pour draguer à l'ère du Covid

Les célibataires souffriraient davantage du manque d'intimité que du manque de sexualité.
Les célibataires souffriraient davantage du manque d'intimité que du manque de sexualité.Image: Shutterstock

4 conseils pour «pécho» à l’ère du Covid (oui, c’est possible)

Draguer confiné, ça peut marcher. Mais les règles du jeu doivent s’adapter. Voici nos quatre conseils «Covid-friendly» rien que pour toi.
02.03.2021, 11:5204.03.2021, 18:01
Suivez-moi
Plus de «Suisse»

Tu es célibataire, privé de sorties, tu veux faire des rencontres et tu vois le jeu de la drague changer sous tes yeux? Eloïse, Carmen*, Léo* et Lara* aussi. Ils sont Romands, ont entre 20 et 30 ans et nous ont aidé à voir plus clair dans la «dating life» pandémique.

Il faut t'y résoudre: c’est fini (pour l'instant) le samedi soir au concert, le sourire réciproque puis le numéro. Ou bien le «match» Tinder, les messages WhatsApp puis la bière au bistrot. Alors je t’ai préparé quelques conseils pour draguer en plein Covid.

Connecte-toi sans te prendre trop la tête

Toutes les applications de rencontre ont des défauts, mais en 2021, c’est sur leurs interfaces que ça se passe. Elles, qui faisaient déjà un carton avant le virus, ont littéralement explosé depuis son apparition.

Très vite après le début du premier confinement en Europe, Tinder annonçait un record de trois milliards de «swipes» (les défilements des profils de personnes) en une seule journée. Il y a deux semaines, l'AFP a aussi indiqué que le Match Group – qui détient notamment Tinder, Hinge et Meetic – a encore gagné des inscriptions et atteint 11 millions d’utilisateurs payants dans le monde – ils sont bien plus nombreux à y être présents sans payer, avec des fonctions réduites.

Nos quatre Romands sont tous passés par les applis pour «pécho» ou tenter de le faire. Carmen, 21 ans, raconte:

«En octobre 2020, je me suis rendue compte que si je voulais rencontrer des garçons, j'allais devoir faire un effort»
Carmen*, 21 ans

Oui, «swiper», écrire, trier, faire rire l'autre, l'intéresser, c’est un effort. «Il faut être hyper original pour se démarquer, réfléchir à chaque phrase», admet Léo qui, à 30 ans, s’est retrouvé célibataire en automne 2020 après une très longue relation. Reste qu’après quelques déceptions, il a tout de même fini par faire une rencontre qui a débouché sur une nuit câline (non, pas de détails).

Alors montre-toi créatif, aie confiance en toi et dis-toi qu’il y aura toujours des gens qui te ressemblent dans la jungle des applications. Et qui se ressemble s’a… Ok j’arrête.

Célibataires, comment va votre vie amoureuse et/ou sexuelle en temps de Covid?

Sois réactif et profite de chaque occasion

Depuis un an, les mesures de fermetures et de réouvertures s’enchaînent. Les jeunes Romands ont compris le filon: profiter des fenêtres de liberté des phases de déconfinement pour découvrir des gens qui – sait-on jamais – resteront dans les parages une fois le pays reconfiné. Fixer un «date» dans un café juste avant un nouveau lockdown pourrait bien t’arranger.

Si tu es étudiant, Lara, 20 ans, et Carmen, toutes les deux à l'Université de Lausanne (Unil), nous glissent que la bibliothèque pourrait être la nouvelle «place to be» pour draguer. Qui l'eût cru? «En printemps, je suivais un cours en visio depuis la Banane (bibliothèque de l'Unil). Un gars m'a saluée, il m'a retrouvée sur Instagram et on est toujours en contact aujourd'hui. On se kiffe vraiment bien», raconte Lara.

N’oublie pas de rester prudent

La pandémie bouleverse aussi les codes des premiers rendez-vous. Quand tout est fermé, les portes des appartements s’ouvrent et les «On se voit chez moi?» arrivent plus vite dans les échanges que dans la vie d'avant. «Ce n’est plus autant ambigu qu’avant de le proposer», assure Lara.

Alors détends-toi tout en restant prudent. Parce que le coronavirus et les MST circulent toujours (oui, ne les oublions pas), mais aussi parce que les risques de faire une mauvaise rencontre n’ont pas disparu comme par enchantement. Eloïse, 24 ans, est intransigeante:

«Je ne m'aventure pas dans n'importe quoi. Il est hors de question que j'invite un inconnu chez moi ou que j'aille chez lui. Ça n'a pas changé avec le Covid. Je préfère ne pas voir la personne que de transgresser mes propres règles»
Eloïse, 24 ans

Alors en cas de doute, profite d’une bonne vieille balade au grand air.

Et si rien ne va, surtout ne déprime pas

Enfin, si tu te sens seul, sache que tu n’es pas seul. Romy Siegrist, psychologue FSP et sexologue à Lausanne, assure qu’en temps de pandémie, «les célibataires ne souffrent pas tant du manque de sexualité que du manque d'intimité et de relations.»

Léo et Eloïse pensent à ce qu'ils peuvent retirer de ces temps si particuliers. Avec ou sans rencontre. «Je crois qu'apprendre à s'occuper de soi, c'est vachement plus important», explique Eloïse. Léo essaie de prendre ce qu'il y a à prendre:

«Je me mets à fond dans le présent, je profite d'être seul pour travailler sur moi. Ce n'est pas facile, mais c'est bénéfique»
Léo*, 30 ans

Si tu as l’impression d’être en stand-by, Romy Siegrist te conseille de voir ces périodes creuses comme quelque chose de porteur. «Elles peuvent permettre de réfléchir à sa propre vie, d'habiter son corps différemment et de l'explorer soi-même autrement. Le vide est en fait un plein

Au passage, la spécialiste te rappelle que la masturbation a des vertus de bonne santé mentale et physique.

GIF animéJouer au GIF
Image: Giphy

*Prénoms d'emprunt, pour préserver l'intimité des jeunes interviewés

0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Vous avez profité de la chaleur? Voici le froid et la neige dès lundi
Ce dimanche, la Suisse romande a été le théâtre d'une pluie de record de chaleur, notamment à Genève ou Payerne. Hélas (pour le moral), il faut se préparer à une chute brutale et «durable» des températures la semaine prochaine.

Les Suisses ont dégainé les shorts, les barbecues et les premiers coups de soleil ce week-end. D'autres ont probablement réalisé qu'ils n'avaient pas lavé leurs fenêtres depuis six mois. Ménage de printemps accéléré? Oui et on peut tout à fait le comprendre, puisqu'il a fait jusqu'à 28,6 degrés, à Sion, ce samedi. Un record pour un mois d'avril. Sans surprise, il n'y a pas que les Valaisans qui ont transpiré comme jamais. Selon MétéoSuisse, les records de température pour un mois d'avril ont été par exemple de «27,7 degrés à Genève et 25,4 à Nyon».

L’article