L'armée suisse se veut plus verte. Sa ministre Viola Amherd a annoncé vouloir renforcer l'engagement de son département en faveur de l'environnement, via une charte et un plan d'action pour l'énergie et le climat. Objectif: afficher une neutralité carbone d'ici 2050.
Il existe «un lien étroit et évident» entre les thématiques écologiques et le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), a relevé Viola Amherd.
La Valaisanne a indiqué que son département, avec ses 11 000 postes à plein temps et 7000 bâtiments ou installations, consommait près de 3700 térajoules par an. C'est l'équivalent d'une ville comme Neuchâtel.
Soulignant la «responsabilité» du DDPS, et particulièrement de l'armée, à agir pour les générations futures, Viola Amherd a dévoilé un premier plan d'action, relatif à l'énergie et au climat.
D'autres suivront ces prochaines années, en se consacrant notamment au bruit, au sol et à l'eau.
Concrètement, Viola Amherd a expliqué que l'armée allait limiter l'utilisation de carburants fossiles. Les véhicules à moteur conventionnel seront ainsi remplacés, «dans la mesure du possible», par des alternatives électriques.
L'utilisation de carburants durables sera également étudiée. A l'avenir, ceux-ci permettront de faire fonctionner aussi bien les véhicules que les avions de combat.
Outre la mobilité, un effort sera porté sur l'autre domaine qui pollue le plus, à savoir l'immobilier. Toutes les chaudières à mazout des bâtiments seront remplacées par des systèmes de chauffage alternatifs d'ici 2030, a promis Viola Amherd.
L'installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures et les façades contribuera également à élever le niveau d'autosuffisance énergétique.
Les coûts de ces différentes mesures sont estimés à 650 millions de francs. Le département fournira chaque année des informations sur l'avancement de ces projets.