Le Conseil fédéral va-t-il prendre la peine de répondre à deux interrogations majeures portées par le monde politique et la société civile? Prévoit-il de prolonger au-delà du 1ᵉʳ octobre la gratuité des tests? Ou va-t-il donner des pistes pour la fin de l'usage du certificat Covid? Eléments de réponse 👇
Pour répondre à cette question, il faut presque se lancer dans un exercice de divination. Ou, à tout le moins, se pencher sur les statistiques, les déclarations du Conseil fédéral et les «pressions» politiques. Ce que l'on sait? Le fameux certificat est censé rester en vigueur jusqu'au 24 janvier 2022. Toutefois, le gouvernement est prêt à raccourcir ce délai «si la situation s'améliore».
Le critère central qui justifie le maintien des restrictions et l'imposition du certificat Covid dans certains lieux fermés, c’est l'occupation des lits en soins intensifs. Le Conseil fédéral le répète toutefois: il n’y a pas de limite chiffrée arbitraire pour assouplir les mesures.
Jeudi, 27% des lits en soins intensifs (sur tout le territoire) étaient occupés par des patients Covid, selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), c'était 31% une semaine plus tôt et 33%, le même jour encore, la semaine précédente. On note donc une légère inflexion.
Auparavant, on observait une hausse attribuée au retour des vacances. En résumé, pour l'heure, on va vers le mieux et 77% de l'ensemble des lits en soins intensifs (patients Covid ou non) sont occupés en Suisse.
Côté politique et société civile (étudiants et restaurateurs, notamment), ça grenouille, bien que le certificat a été étendu il n'y a qu'une dizaine de jours. Pas plus tard que jeudi, 24Heures nous apprenait que la commission de la santé du Conseil national a demandé formellement au Conseil fédéral de poser des critères clairs et mesurables pour la levée de l'obligation du certificat Covid.
Si on se fonde sur la courte histoire du Conseil fédéral en temps de Covid, quelques enseignements peuvent être tirés. Le gouvernement s'est, la plupart du temps, montré timide à chaque fois qu'on lui a demandé des critères clairs et précis permettant d'anticiper sa prise de décision.
Par conséquent, ce coup-ci aussi, il est impossible de lire clairement dans son jeu. Un constat, néanmoins, permet d'apporter un élément de réponse: les autorités fédérales veulent éviter l'arbitraire dans leur prise de décision et se laisser une marge de manœuvre interprétative.
Toutefois, cette fois, cela pourrait changer. Vendredi dernier, Alain Berset a fait entendre que le Conseil fédéral souhaitait à nouveau débattre de la question de savoir si les tests pour les gens asymptomatiques devraient rester effectivement payants à partir du 1er octobre.
Voici la question qui était sur presque toutes les lèvres (en tout cas sur celles des politiques, des étudiants et des patrons de bistrot) vendredi dernier déjà. Et... on peut dire qu'Alain Berset nous a laissé sur notre faim: pour l'heure les tests PCR et antigéniques demeurent payants dès ce 1ᵉʳ octobre.
Mais, il s'est passé pas mal de trucs en une semaine et ça pourrait faire sortir du bois le gouvernement 👇.
Le Conseil fédéral précisera-t-il sa position? Reviendra-t-il en arrière? Entre rumeurs, bruits de couloirs et interprétations diverses, plusieurs éléments ressortent:
A noter que cela pourrait aussi être un mélange de plusieurs des points décrit ci-dessus. Verdict (ou pas) ce vendredi après-midi.