La conférence de presse est à peine terminée que Gastro Suisse monte déjà au créneau. Aux yeux de l'organisation faîtière de la restauration, rouvrir les terrasses dès le 22 mars ne suffit pas. «La proposition du Conseil fédéral ne va pas assez loin», affirme Casimir Platzer, président de l'association, qui regrette que l'on paralyse une branche entière au nom du principe de précaution.
Prônant une réouverture complète des établissements, Gastro Suisse rappelle la situation dramatique traversée par le secteur, dont 20% des membres ont déjà mis la clef sous la porte. Dans tous les cas, la faîtière réclame une amélioration des règles d'indemnisation des cas de rigueur.
«L'ouvertures des terrasses est une catastrophe», peste de son côté, Bruno Lustenberger, président de Gastro Argovie dans l'AargauerZeitung. S'appuyant sur les chiffres de son propre restaurant, il explique que la terrasse ne représente que 15% de son chiffre d'affaires. Ouvrir uniquement cette partie n'a donc aucun intérêt d'un point de vue financier.
Bruno Lustenberger assure que la situation est la même dans la grande majorité des établissements. Il souligne également les incertitudes liées à la météo.
Le président de Gastro Argovie souhaite donc que le Conseil fédéral fixe une date précise de réouverture, même à plus long terme, afin que les restaurateurs puissent s'organiser. «Nous ne pouvons pas simplement actionner un levier et rouvrir nos restaurants immédiatement», détaille-t-il.