Suisse
Harcèlement

Harcèlement sexuel en politique: le Grand Conseil vaudois est secoué

«Va te faire dresser par un mec de droite»: des élues romandes racontent

La droite a quitté les débats au Grand Conseil vaudois à la suite d'une accusation de harcèlement sexuel de la part d'une élue de gauche envers un collègue PLR. Dans la foulée, sur Twitter, d'autres témoignages se font entendre.
31.05.2023, 18:55
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Ce mardi, les débats du Grand Conseil vaudois ont dû être interrompus prématurément après le départ des députés PLR et UDC. La droite a quitté la séance à la suite d'une remarque d'Elodie Lopez (Ensemble à Gauche) faisant allusion à du harcèlement sexuel.

«J’espère que vous prendrez connaissance de la directive émanant du bureau, qui a été publiée aujourd’hui concernant le harcèlement sexuel, parce que j’estime que quand on se permet de faire des leçons de morale aux autres ou des attaques, eh bien on a intérêt à être irréprochable»
Elodie Lopez (Ensemble à Gauche) à Jean-Luc Bezençon (PLR) lors d'un débat autour des coûts de la zone à défendre (ZAD) du Mormont.24 heures

Jean-Luc Bezençon a demandé à Elodie Lopez de revenir sur ses dires, ce qu'elle a refusé de faire. Il menace de porter plainte, relaye Le Temps. Pendant environ une heure, le Bureau et les chefs de groupe essayent de trouver une solution, en vain. La séance reprend, des excuses sont à nouveau demandées, toujours en vain. La droite quitte finalement les lieux et la séance est définitivement annulée.

«Faites le ménage au lieu de crier»

Les propos d'Elodie Lopez faisaient allusion à une rencontre avec Bezençon en 2022, comme elle l'explique dans le 24 heures:

«Je traversais la buvette [du Grand Conseil] et je l’ai entendu dire: "Celle-là, elle a pas encore les yeux ouverts." Je lui ai demandé de quoi il parlait et il m’a demandé si je fréquentais quelqu’un, si j’étais mariée. Puis il a dit que je devrais "rencontrer un vrai mec", que je devrais "me faire dresser par un mec de droite"»
Elodie Lopez24 heures

Deux autres députées de gauche auraient également été victimes de remarques déplacées de la part de l'élu PLR. Il les auraient appelées «petit chat» ou «chaton».

Jean-Luc Bezençon se dit «choqué et abasourdi» par ces déclarations: «Je n’ai jamais tenu ces propos. Je nie tout en bloc. "Dresser par un mec", "petit chat", ce n’est pas dans mon langage», souligne-t-il dans le quotidien vaudois.

Sur Twitter, des voix s'élèvent contre le harcèlement sexuel en politique. Les témoignages sont accompagnés du texte: «Faites le ménage au lieu de crier #metoo»:

(ag)

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