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Il n'y a rien de comique à être alcoolique

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Il n'y a rien de comique à être alcoolique

Le long-métrage danois «Drunk», lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger, aborde la question de l'alcool avec un réalisme insolent. Sommes-nous bien conscients du danger auquel l'on s’expose lorsque l'on s’y frotte d’un peu trop près, un peu trop souvent?
02.05.2021, 16:52
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Classé dans la catégorie «Comédie dramatique», le film Drunk n’a pourtant rien d’amusant, ni de léger. Au contraire, il sonne comme un avertissement: jouer à la roulette russe avec une bouteille de vodka, ça ne pardonne pas.

Dans ce long-métrage, porté notamment par Mads Mikkelsen (Hannibal, La Chasse, Casino Royale), quatre amis professeurs de lycée profitent de l’anniversaire de l’un d’entre eux pour prendre une décision loufoque: mettre en pratique la théorie d’un scientifique norvégien qui affirme que l’être humain est né avec un déficit de 0,5 grammes d’alcool par litre de sang.

Ça commence comme toutes les bonnes cuites: une impulsion, une envie de faire la fête, de se sentir plus léger, de mettre un peu de piment dans sa vie trop morne, de perdre un contrôle angoissant, de se lâcher, de découvrir cette partie de nous-même qui n’est plus rattachée à aucune règle de conduite ou de bienséance.

En voici la bande-annonce:

Mais on ne badine pas avec l’alcool, comme les protagonistes vont en faire la douloureuse expérience. Car même si on préfère un peu trop souvent l’oublier, la limite est ténue entre le plaisir et le danger. Et la substance ne fait pas de quartier à ceux qui seraient un peu trop fragiles, pas assez entourés, en recherche de n’importe quelle sorte de béquille. Tout le monde n’a pas la force de dire «stop» au bon moment.

La tentation de balayer d'un revers de la main ces avertissements pour courir à l'apéro est forte, forcément. Parce que «nous, on gère et que ceux qui n’y parviennent pas sont forcément les plus faibles. Nous, on ne fait rien de mal.»

L’alcool, source de vie et de toutes les audaces, bénéficie de notre plus grande clémence. Cette même indulgence qui curieusement nous fait nous offusquer de la moindre tentative de dépénalisation de telle ou telle drogue, sans réaliser que la plus dangereuse est déjà légale et accessible depuis longtemps. Mais puisqu’il faut bien soutenir notre patrimoine, puisque la société nous l’impose, puisqu’on est toujours forcément coincé, intégriste ou rabat-joie lorsqu’on ne boit pas, on ferme les yeux et on ouvre grand la bouche.

«Drunk» est sorti dans les salles suisses mercredi 28 avril.

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