Ces dernières semaines ont montré à quel point la nature peut être dangereuse. Les fortes pluies tombées en juillet ont causés des inondations, des crues et d'importants dégâts matériels.
Lorsque des phénomènes météorologiques violents se produisent, la population est avertie par les médias, les services météorologiques et l'application Alertswiss de la Confédération. Depuis son lancement en 2018, plus de 1200 alertes ont été envoyées.
L'application pour smartphone fait partie d'un système comprenant l'application de Météo Suisse, un site web et les réseaux sociaux. Alertswiss a pourtant un problème: seule une fraction de la population a installé l'application, qui ne compte actuellement qu'un million d'utilisateurs.
Pour la conseillère nationale argovienne PLR Maja Riniker, qui est également la présidente de la fédération suisse de la protection civile, «on pourrait faire davantage pour avertir la population». Pour recevoir une alerte, il faut d'abord installer l’application et activer les notifications. Mais des alternatives existent.
Lors de la session d'automne, Maja Riniker va donc soumettre au Conseil fédéral une motion demandant l'introduction d'un système d’envoi direct de messages sur les téléphones portables.
Avec cette méthode, qui s'appelle «diffusion cellulaire», un message est envoyé par les antennes de natel situées dans une zone concernée à tous les portables connectés. Et ce, même si aucune application n’est installée. De plus, la diffusion cellulaire fonctionne également sur les téléphones mobiles plus anciens.
Pour la Mobilière, qui s'occupe de la gestion des risques naturels et encourage la recherche dans ce domaine, les alertes par diffusion cellulaire seraient un «complément intéressant» au système d'alertes existant. En principe, cependant, la compagnie d'assurance estime que le système actuellement en vigueur est bon.
L'Office fédéral de la protection civile envisageait déjà d'introduire la technologie de diffusion cellulaire en 2014. Un porte-parole écrit:
La diffusion cellulaire ne fonctionnait pas sur tous les appareils et le texte d'avertissement ne pouvait pas dépasser une certaine longueur. Pour ces raisons, la Confédération a donc opté pour le système Alertswiss.
La technologie a pourtant évolué entre-temps. Et l'Office fédéral de la protection civile envisage de l'introduire à l'avenir. Le «développement ultérieur de l'alerte et des informations sur les événements» est constamment analysé, «y compris la possibilité d'une diffusion cellulaire», écrit encore le porte-parole.
Après les inondations dévastatrices qui ont coûté la vie à plus de 180 personnes en juillet, l'Allemagne envisage d'introduire cette technologie l'année prochaine. Il est tout à fait possible que la Suisse fasse de même.
Article traduit et adapté de l'allemand.