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Elections cantonales à Neuchâtel: le canton devrait rester à gauche

Le Conseil d'Etat neuchâtelois semble aller à gauche, mais Vert ou rose?

Ce dimanche les Neuchâtelois votent. L'objectif? Renouveler leur Conseil d'Etat et les 100 sièges de leur Parlement. Tour d'horizon en trois points.
18.04.2021, 11:4718.04.2021, 19:25
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La population neuchâteloise vote, ce dimanche, pour renouveler ses autorités. Le Conseil d'Etat devrait rester à gauche, même si les socialistes risquent bien de perdre leur 3e siège au profit des Verts. Au Grand Conseil, la gauche devrait rester légèrement majoritaire.

Un nouveau système à Neuchâtel

Neuchâtel inaugure, pour cette élection, une nouvelle circonscription unique pour tout le canton, la fin des apparentements et la baisse du quorum de 10 à 3% pourraient avantager certains partis comme l'UDC et rendent difficile le jeu des pronostics. La situation, en lien avec la pandémie, brouille aussi les cartes. Certains partis, comme les Verts, s'ils maintiennent leurs sièges pourraient voir leur force électorale augmentée, car le nombre d'élus a été réduit à 100. Il faut qu'un parti atteigne le quorum de 3% pour espérer des sièges.

Le taux de participation, qui était de 34,2% pour le Conseil d'Etat et de 33,3% pour le Grand Conseil en 2017, devrait être encore plus bas ce dimanche, selon les dernières projections.

Un Conseil d'Etat à gauche, mais Vert?

L'élection au Conseil d'Etat est assez ouverte, vu le départ des conseillers d'Etat socialistes Monika Maire-Hefti et Jean-Nat Karakash et étant donné les 21 candidats en lice. On s'achemine vers un ballotage partiel ou général. Le second tour est agendé le 9 mai. Pour y participer, les candidats devront avoir recueilli au moins 5% des suffrages.

  • Les socialistes, qui ne peuvent compter que sur un sortant, Laurent Kurth, risquent d'avoir de la peine à maintenir leurs trois sièges, surtout si la vague verte se confirme. Kurth devrait être réélu, mais pas forcément au premier tour. Florence Nater, ex-présidente du parti socialiste cantonal et députée, devrait avoir le soutien des femmes de gauche et être aussi élue. Elle semble être la seule femme, qui a de réelles chances d'être élue.
  • Conseiller communal de Val-de-Ruz, le Vert Roby Tschopp est bien placé pour prendre le troisième siège socialiste.
  • A droite, les deux conseillers d'Etat PLR sortants Laurent Favre et Alain Ribaux devraient être réélus. La députée Vert'libérale, Mireille Tissot-Daguette, pourrait faire un bon score, mais arrivera difficilement à passer la rampe, même si, au second tour, le PLR décide de faire liste commune avec les Vert'libéraux.

Un Grand Conseil un peu à gauche

Au Grand Conseil, 525 personnes sont candidates et la gauche devrait rester légèrement majoritaire. Le parlement était à majorité de droite à l'issue des élections de 2017. Insolite, l'UDC Xavier Challandes avait rejoint les Verts dès le début de la législature, ce qui a fait basculer la majorité dans l'autre camp.

Ceux qui ont leurs chances:

  • Les Verts détiennent actuellement 17 sièges sur un total de 115 députés et pourraient en obtenir davantage. En effet, après les fédérales et les communales, la vague verte devrait se confirmer.
  • La poussée des Verts pourrait se faire au détriment des socialistes et de leur 32 sièges.
  • Les Vert'libéraux, qui possèdent quatre fauteuils, ambitionnent de doubler leur députation.
  • Le PLR qui avait 43 sièges en début de législature, devrait plus ou moins maintenir sa force électorale.
  • L'UDC, en perte de vitesse et qui a vu quatre députés quitter le parti pendant la législature, aura vraisemblablement de la peine à maintenir sa députation de neuf personnes de 2017.
  • Le Parti ouvrier populaire, qui compte six députés en provenance des montagnes neuchâteloises, espère maintenir sa députation, voire la renforcer d'un ou deux sièges.
  • Le Centre (ex-Parti démocrate chrétien), qui a deux députés, mais qui est implanté dans tout le canton, devrait passer la barre du quorum de 3%.

Ceux qui auront du mal:

  • Cela sera difficile pour SolidaritéS (deux députés au début de la législature de 2017), qui n'est implanté que sur le littoral et qui n'a réussi à trouver que quelques candidats en dehors du Bas du canton.
  • Le Parti évangélique ne devrait pas non plus atteindre le quorum de 3%.
  • La liste Apéro pour tout le monde (ce n'est pas une blague) qui n'a qu'un seul candidat n'a pas non plus de grandes chances d'atteindre les 3%.

(ats/jah)

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