Un Vaudois âgé de 23 ans est sous les verrous pour une affaire sordide, apprend-on jeudi dans la Tribune de Genève. Il aurait en effet eu recours à une application de chat et de rencontres nommée LivU pour contacter des personnes vivant à l'étranger, en vue de leur faire commettre des actes d'ordre sexuel sur des enfants.
Son cas est complexe, comme le précise une source du ministère public à la TdG, car l'homme employait des moyens technologiques basés à Hong-Kong pour organiser ses actes répréhensibles. Dès lors, l'enquête doit solliciter l'entraide judiciaire internationale pour obtenir des preuves.
Entre le 11 janvier 2020 et le 8 juin 2021, le prévenu aurait eu des échanges avec quatorze interlocutrices. Il ciblait majoritairement des femmes d'origine philippine, en leur demandant de commettre des actes sexuels sur mineurs, lesquels, pour certains, «étaient âgés de moins de six ans». Le tout en échange de promesses de «cadeaux» et «rémunération».
Le prévenu a admis qu'il était facile «d’avoir un appel vidéo lié au sexe par le biais de cette application (red: LivU)». Celui-ci aurait échangé un total de 11’129 messages, et aurait été en contact avec 412 personnes.
Si un tel cas est rare, il n'est pas unique, mentionne encore le quotidien genevois. Résidant dans la région de la Côte, le prévenu est maintenu en détention.
L'enquête psychiatrique a posé un diagnostic de «possible trouble de la préférence sexuelle de type pédophilie», présentant un risque de récidive «très élevé». L'enquête se poursuit, sur fond de demande d’entraide judiciaire internationale.
(jod)