Les experts de la Confédération sont venus annoncer, mercredi devant la presse, que les premiers effets de la vaccination se font déjà sentir. Pour preuve, une baisse des cas dans les EMS. Tendance qui cohabite avec une stabilité du nombre d'hospitalisations (environ 50 par jour en moyenne) et de décès (une dizaine par jour en moyenne).
Pour autant, et en raison du taux de vaccination général encore faible, le nombre de cas est toujours à la hausse. Il double toutes les trois à cinq semaines, a rappelé Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle des infections de l'OFSP, pour qui la situation reste «fragile».
A ses côtés, Martin Ackermann a estimé que le maintien des restrictions permet à la Suisse d'espérer éviter une troisième vague. Si le nombre d'infections a bien diminué dans les EMS en raison de la vaccination, 70% des patients en soins intensifs ont moins de 70 ans, a-t-il rappelé. Le nombre de lits occupés en soins intensifs va donc continuer à être un indicateur déterminant.
Au total, 465 782 personnes ont déjà reçu deux doses de vaccin, soit 5.4% de la population.
L'OFSP a par ailleurs commencé à travailler sur un certificat de vaccination qui pourrait être disponible en été. Le document devra être uniforme, reconnu à l'international et ne pas être falsifiable. Certaines restrictions, notamment pour les voyages, pourraient être allégées pour les personnes ayant ce document. Les données ne pourront toutefois pas être enregistrées de manière centralisée, faute de base légale.
L'introduction du certificat de vaccination n'a rien à voir avec la plateforme en ligne mesvaccins.ch, a précisé la directrice de l'OFSP, Anne Lévy.
Par ailleurs, les personnes souhaitant se rendre en Grèce, en Bosnie-Herzégovine et en Ukraine devront désormais se soumettre à une quarantaine à leur retour. L'OFSP a actualisé mercredi sa liste des pays à risque, à laquelle les Etats-Unis et la Grande-Bretagne n'appartiennent plus. (ats/ade)