La Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider va «expliquer qui elle est» et «comment elle travaille» pour convaincre l'Assemblée fédérale de voter pour elle dans la course à la succession de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. La socialiste dit aimer débattre et expliquer ses racines.
«Derrière un côté qui peut paraître amusant, je suis sérieuse, crédible, loyale et authentique», estime Elisabeth Baume-Schneider dans une interview accordée au Matin dimanche. Retenue samedi sur le ticket socialiste pour le Conseil fédéral, elle avoue qu'elle ne s'attendait pas à vivre cela il y a encore trois semaines.
Interrogée sur la crispation que sa candidature susciterait au Palais fédéral, elle souligne que le pire serait de faire face à une forme d'indifférence. «Je sais que je suis solide sur mes dossiers et que j'arrive à les incarner émotionnellement en étant proche des gens.»
Selon elle, le Conseil fédéral est un «organisme vivant», qu'il ne faut pas voir de manière «figée ou mathématique».
Comme représentante des périphéries, elle estime donc apporter quelque chose dans cet équilibre.
La socialiste, âgée de 59 ans, dit être prête à siéger pendant deux législatures, mais ne se projette pas comme conseillère fédérale à 70 ans. Interrogée sur ses préférences en cas d'accession au gouvernement, elle estime que «tous les départements permettent de se révéler. Je ne vais pas faire la délicate».
Baume-Schneider souligne par ailleurs le «paradoxe» que constituerait sa non-audition par le groupe Parti libéral-radical (PLR). «Ses membres ne peuvent pas s'offusquer de ma candidature en affirmant qu'elle est contraire à l'esprit de la Constitution et ne pas respecter les institutions en refusant d'auditionner une candidate choisie démocratiquement», relève-t-elle. (ats/myrt)