Les autotests à domicile seront disponibles en pharmacie une semaine plus tôt que prévu à partir du 7 avril. Tout le monde en Suisse a droit à cinq d'entre eux gratuitement par mois. Vous devez présenter une carte d'assurance maladie.
Les tests rapides sont gratuits depuis le 15 mars, même pour les personnes asymptomatiques. Les entreprises, les institutions et les écoles peuvent également réaliser gratuitement des tests de groupe. Les personnes asymptomatiques doivent tout de même payer pour les tests PCR. Détail important lorsque vous voyagez en avion: un test PCR négatif est généralement requis pour ça, ce qui signifie que vous devez le payer vous-même.
Les tests antigéniques rapides habituels sont effectués par du personnel spécialisé dans les pharmacies ou les cabinets de médecins. En revanche, tout le monde peut réaliser des autotests à domicile, une analyse en laboratoire n'est pas nécessaire. L'échantillon est prélevé à l'avant du nez, ce qui est plus agréable et plus facile à utiliser. Si deux bandes apparaissent sur le test au lieu d'une seule, c'est positif.
Un test PCR doit suivre, car il est plus fiable. Dans ce cas, le test PCR est gratuit. Les spécialistes qui effectuent ces test sont tenus de les signaler aux autorités. Si le résultat est positif, la personne testée doit entrer en quarantaine.
L'entreprise pharmaceutique Roche a reçu la semaine dernière une autorisation exceptionnelle de Swissmedic, l'Institut suisse des produits thérapeutiques, pour son autotest Corona: le test rapide d'antigène Sars-CoV-2 nasal. Selon Roche, le test a atteint une sensibilité globale de 82,5% et une spécificité de 100% dans les études.
Les autotests sont nettement moins fiables que les tests PCR, surtout lorsque la charge virale est faible. Roche souligne toutefois que son autotest détecte les personnes «ayant une charge virale élevée avec une fiabilité similaire» à celle d'un test rapide effectué par un spécialiste. Cela concerne particulièrement les jeunes: ils restent souvent asymptomatiques après l'infection, mais peuvent transmettre le virus. Chez ces personnes, la charge virale est à peu près la même que chez les personnes présentant des symptômes, de sorte qu'un autotest ou un test rapide permettra de les détecter.
De nombreuses personnes sont porteuses du coronavirus et le transmettent sans développer de symptômes. Pour cette raison, les experts estiment que même les personnes supposées en bonne santé devraient se tester régulièrement. Les tests sont particulièrement utiles si vous rendez visite à une personne à risque le même jour ou si vous prévoyez de séjourner dans un hôtel, car les masques ne sont pas portés dans les salles à manger.
Même lors d'excursions de groupe à l'extérieur (jusqu'à 15 personnes), d'une séance en salle (jusqu'à 10 personnes) ou d'une ronde de Jass, le risque d'infection peut être réduit si chacun se teste au préalable. Cependant, si les masques sont laissés de côté et que les distances ne sont pas respectées, cela pourrait compenser le risque d'infection. Le test ne doit pas être utilisé comme un substitut aux règles de distance ou aux masques. L'autotest reste volontaire. Les employeurs ne sont autorisés à demander à leurs employés de passer un test que dans des circonstances très spécifiques.
Un résultat de test négatif est un instantané. Dès le lendemain, une personne infectée peut développer une charge virale plus élevée et être infectieuse. Cela s'applique également aux tests PCR. Bien que ces derniers soient plus sensibles, toute personne infectée en vacances juste avant de rentrer chez elle peut encore transporter le virus au-delà de la frontière sans que cela ne soit remarqué.
Le but des tests gratuits est de trouver des personnes infectées qui ne présentent aucun symptôme. Il s'agit de prévenir les clusters ou de les détecter plus tôt. Selon le Conseil fédéral, l'objectif est que 40% de la population mobile se fasse tester régulièrement. Selon le Conseiller fédéral Berset, cette stratégie n'est «pas une panacée».
Il est à craindre que certaines personnes deviennent plus négligentes dans le respect des règles de distance et d'hygiène si elles peuvent désormais se tester facilement par la suite. Les tests pourraient alors avoir un effet contre-productif. Le gouvernement fédéral a longtemps été sceptique à leur égard.