Même le cancer est marqué par le Roestigraben. C'est en tout cas ce que révèlent les chiffres mis en avant par le journal 24heures vendredi 3 février.
Selon les chiffres fournis par l'Office fédéral de la statistique, en Suisse romande et au Tessin, 26% des hommes risquent d’avoir un cancer avant 70 ans, contre 24% en Suisse alémanique. Et cela concerne presque tous les types de cancers. «Pour le foie, les risques passent du simple au double dans les deux parties du pays», mentionne encore le 24 heures.
Les hommes latins ont plus de chance de souffrir d'un cancer du poumon, et les femmes romandes ont un risque accru de développer un cancer du sein.
Et pas seulement! Les cancers du côlon, du pancréas, du larynx, du pharynx, de l’œsophage, du rein ou de la thyroïde sont plus prégnants chez les femmes latines.
A l'occasion de la journée internationale contre le cancer, qui se tient le 4 janvier, il est important de rappeler quelques chiffres. Selon l'Office fédéral de la statistique, plus de 40 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués en moyenne chaque année en Suisse. Le cancer est la deuxième cause de décès la plus fréquente.
L'une des causes reviendrait au mode de vie. Les Romands et les Tessinois sont, en effet, plus adeptes du verre d'alcool et de cigarettes que leurs collègues d'outre-Sarine. La sédentarité et l'exposition au soleil pèsent également dans la balance pour certains types de cancers.
Comme l'explique Jean-Luc Bulliard, chef du secteur épidémiologie à Unisanté et relayé par la Tribune de Genève, «les Romands et les Tessinois ont bu et fumé plus que les Alémaniques, ce qui a causé plus de cancers». Cela est conforté par l'OFS dans son rapport 2021, lequel s'appuie sur des données couvrant 52% de la population suisse pour la période 1988–1992 et 88% pour la période 2013–2017:
Seule exception, le cancer de la plèvre, bien plus fréquent chez nos voisins suisse-alémaniques en raison d'un plus grand recours à l'amiante dans l'industrie jusqu'à son interdiction, dans les années 1990.
Cependant, comme le déplore l’Office fédéral de la santé publique, le budget helvétique consacré à la prévention reste faible en comparaison internationale. La Suisse a, en effet, opté pour une approche concentrée sur les soins, plutôt que sur des mesures préventives individuelles.
Voici quelques facteurs de risque liés à différents types de cancers, cités au sein du rapport 2021 de l'OFS:
(jod)