Suisse
Société

Malgré la vague estivale, plus personne ne se soucie du Covid

Beaucoup sont malades, mais s'en fichent: les ventes d'autotests s'effondrent

Les pharmacies et kiosques ne vendent pratiquement plus d'autotests. Ils expliquent ce désintérêt par la levée des mesures. Mais la situation pourrait bientôt changer, estime la chaîne de kiosques Valora.
15.07.2022, 18:39
Stefan Ehrbar / ch media
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Eine Frau macht einen Coronavirus Antigen-Selbsttest mit Nasenabstrich bei sich zu Hause, am Mittwoch 7. April 2021 in Zuerich. (KEYSTONE/Gaetan Bally)
les ventes d'auto-tests Covid s'effondrent.image: keystone

Dans le train, au concert et au restaurant: tout le monde tousse, et partout. La Suisse connaît une vague estivale de Covid, et pourtant, peu de gens se soucient de savoir s'ils sont infectés. Non seulement les fournisseurs de tests d'antigènes et de PCR ne sont pas très actifs, mais la vente d'autotests a également chuté.

Du côté du groupe Galenica, qui gère les pharmacies Amavita, Sun Store et Coop Vitality, on indique qu'à la fin du mois de juin, les ventes étaient dix fois moins importantes que six mois auparavant. En comparaison annuelle, les autotests sont cinq fois moins vendus, le plus souvent dans les gares et les villes.

La vente d'autotest limitée

Même son de cloche du côté de la chaîne de pharmacies Medbase: cette année, les autotests ont été «nettement moins» vendus qu'en 2021, déclare la porte-parole Isabel Gherbal. De janvier à mi-juillet, à peine 10 000 autotests par mois en moyenne ont été vendus. En revanche, de mai à décembre 2021, ce nombre s'élevait à 96 000 par mois. «Depuis la levée des mesures, les ventes ont fortement diminué», explique-t-elle.

Le groupe de kiosques Valora, qui vend des autotests dans les filiales de K Kiosk, Avec et Press & Books, ressent également ce changement. Le groupe vient même d'en limiter la vente. Comme l'explique le porte-parole de Valora Martin Zehnder, aucun stock d'autotests n'a été fait. Et «les tests ne peuvent actuellement pas être achetés sur l'ensemble du territoire».

«Avec la baisse du nombre de cas après la vague Omikron, nous avons délibérément laissé les stocks s'amenuiser dans les points de vente»
le porte-parole de Valora Martin Zehnder

La demande augmente à nouveau en juin

Entre janvier et mars, il s'en est vendu beaucoup. C'est à cette époque que la première vague d'Omicron a déferlé sur le pays. Mais les ventes ont ensuite diminué, notamment en raison de l'assouplissement des mesures. Les chiffres de vente évoluent en principe parallèlement aux vagues de la pandémie. Mais si l'on compare, on observe un recul des ventes au fil du temps.

Les autotests sont-ils donc déjà de l'histoire ancienne? Non, répond-on chez Valora. Le groupe de kiosques s'attend à un retour en force. «En vue d'une éventuelle recrudescence du nombre de cas à la fin de l'été et en automne, des tests ont à nouveau été commandés en grande quantité», explique Martin Zehnder.

En Suisse, la vague estivale est bien là

La recrudescence du nombre de cas est, toutefois, déjà un fait. Mardi, 55 975 nouvelles infections ont été signalées pour la semaine dernière, soit 25% de plus qu'une semaine auparavant. L'augmentation du nombre de cas reste donc significative. Les hospitalisations liées au Covid-19 ont également augmenté de 14%, soit 486 cas, et 23 personnes sont décédées. La Suisse est donc bien au cœur d'une vague de Covid-19 estivale.

Le groupe de pharmacies Galenica fournit également un indice à ce sujet: «En juin, la demande a légèrement augmenté pour la première fois», déclare la porte-parole Tanja Clément, mais on ne connaît pas les raisons de cette hausse. «Cela pourrait être dû à l'augmentation du nombre de cas, à la saison des voyages ou aux deux». Avec le faible taux de dépistage actuel, le nombre de cas non déclarés reste toutefois élevé. En l'absence de mesures, il s'avère que beaucoup se moquent de savoir s'ils se promènent avec le Covid. (aargauerzeitung.ch)

Une année de Covid-19 en Suisse, retour en images
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Le Covid-19 en Suisse, retour en images
Le port du masque se généralise en Suisse et dans le monde au cours de l'année 2020.
source: keystone / jean-christophe bott
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