Et si la Suisse rejoignait l'Union européenne? Un vieux débat que le comité de politique européenne du Parti socialiste suisse s'apprête à relancer. C'est ce qu'a annoncé mercredi la RTS à partir d'un document stratégique d'une trentaine de pages appartenant au camp de la gauche et que le média s'est procuré.
Pour le PS, une adhésion de la Suisse à l'UE présente davantage d'intérêts que d'inconvénients. A savoir: participer aux décisions prises à Bruxelles, siège de la Commission européenne, accélérer la politique climatique européenne ou encore disposer d'une coopération plus stable en matière de recherche et de formation.
D'après les journaux de Tamedia, qui ont également rendu compte du document du comité mercredi, le calendrier du PS pour la stratégie s'établit en trois phases:
La RTS a indiqué que les plus optimistes du comité espèrent une adhésion à la fin de la décennie. D'autres évoquent plutôt une vingtaine d'années.
Selon le comité de politique européenne du PS, formé en 2021 suite à l'échec des négociations sur un accord institutionnel, «un accord économique et de coopération résoudrait certes la plupart des problèmes de la voie bilatérale. Mais cela ne résoudrait toujours pas le manque de participation de la Suisse à la législation européenne». L'objectif ne peut donc rester qu'une adhésion, conclut-il.
«Pour nous, l'adhésion n'est pas un but en tant que tel. C'est un moyen pour améliorer les conditions sociales des deux côtés de la frontière», a clarifié mercredi le co-président du PS Cédric Wermuth dans La Matinale de la RTS.