Par Daniel Huber
Selon EcoWatch, chaque année huit millions de tonnes de déchets de matière plastique finissent dans les mers du globe. Cette saleté d'origine artificielle cause des dégâts s'élevant à 13 milliards de dollars par année. En 2012, un jeune Néerlandais a eu une idée pour contrer ce phénomène: à l'aide de barrières spéciales, les déchets devraient être automatiquement extraits des océans. En 2013, Boyan Slat sacrifie ses études pour son projet et commence à rassembler de l'argent sur Kickstarter.
Avec l'argent récolté, Slat a fondé l'organisation The Ocean Cleanup. Cependant, le projet ingénieux de Slat ne peut pas nous libérer totalement de la pollution plastique: les déchets de moins de deux centimètres ne peuvent pas être rassemblés et une partie des particules se trouvent à des profondeurs inaccessibles. Néanmoins ce projet constituerait déjà un excellent début.
Les déchets de plastique ne posent pas que des problèmes dans la mer: à l'aide de catalyseurs, Azza Abdel Hamid Faiad veut décomposer les polymères constituants le plastique afin de créer du biocarburant. En soi, ce n'est pas une nouvelle idée, mais la jeune Égyptienne a trouvé un catalyseur particulièrement efficace: le silicate d'aluminium.
Azza, qui a développé la méthode de transformation à l'âge de 16 ans, a gagné en 2011 l'European Fusion Development Agreement Award pour les jeunes scientifiques. En Égypte, elle espère que son procédé pourra aider à transformer les énormes montagnes de déchets de matière plastique en carburants précieux, comme le méthane, le propane et l'éthane qui pourront ensuite être recomposés en éthanol, un biocarburant.
Les matières plastiques sont aujourd'hui en majeur partie produites synthétiquement à base d'hydrocarbures (Pétrole, charbon et gaz naturel). Ceci n'est pas forcément idéal pour l'environnement, surtout quand le plastique finit dans la mer comme déchet (voire point 1).
Selon Elif Bilgin, cela ne devrait pas se passer ainsi. La jeune turque a découvert que du plastique bio pouvait être produit à partir de peau de banane. Le plastique ainsi créé aurait des propriétés propices à l'isolation des câbles électriques. Les peaux de banane sont une ressource abondante: rien qu'en Thaïlande il on parle de 200 tonnes jetées quotidiennement.
Danser demande de l'énergie, tout ceux qui ont déjà dansé toute une nuit le savent. L'idée derrière «Sustainable Dance Club» est de récupérer cette énergie cinétique. En 2008, le premier club écologique s'est ouvert à Rotterdam («Sustainable Dance Floor», SDF): le «Club Watt».
Les ingénieurs néerlandais bricolent un système électromagnétique qui convertit les mouvements verticaux en un mouvement de rotation qui fait tourner un générateur. Le «Club Watt» a dû fermer en 2010 mais en 2012 il y avait déjà 17 installations SDF permanentes dans le monde. 2 milliards de joules ont été produits par environs 950'000 danseurs lors de nombreux événements.
Des dégâts environnementaux non négligeables sont causés dans les pays en voie de développement, parce que les gens cuisinent au feu de bois. La déforestation accélère l'érosion. Et s'il n'y a pas de bois à disposition, les gens doivent acheter des combustibles chers qui produisent beaucoup de fumée.
Les fours solaires seraient une solution à ce problème, par exemple le modèle «Infinity Bakery». Ce fourneau à énergie solaire peut économiser deux à trois tonnes de CO2 par année, autant d'émission que produit une petite voiture sur 15'000 kilomètres.
Dans beaucoup de pays africains, il n'y a pas d'eau courante dans la plupart des maisons. Souvent il n'y en a même pas dans les environs du village. Ce sont le plus souvent les femmes qui doivent transporter l'eau sur de longues distances. La méthode africaine traditionnelle consiste à faire tenir en équilibre un récipient sur la tête. Cette technique élégante peut causer de graves blessures de la colonne vertébrale ou du crâne.
En 1991 déjà, les sud-africains Johan Jonker et Pettie Petzer ont inventé une alternative à cette technique: le Hippo-Water-Roller. Avec celui-ci, environs 90 litres peuvent être transportés à la fois, alors que la méthode traditionnelle permet de ne transporter que 10 à 20 litres. Ceci réduit considérablement le nombre de voyages au point d'eau.
Un litre d'urine fournit six heures de courant électrique. En 2012, quatre filles de 14 ans de la métropole nigérienne Lagos (Duro-Aina Adebola, Akindele Abiola, Faleke Oluwatoyin et Bello Eniola) ont développé le générateur qui produit cette énergie. Le procédé consiste à extraire l'hydrogène de l'urine et de filtrer le gaz. Puis, celui-ci fait tourner le générateur.
Il n'est pas rare que de telles innovations proviennent de pays en voie de développement où l'approvisionnement en énergie est très souvent mauvais et peu fiable.
Le physicien allemand Winfred Wilcke travaille avec son équipe pour le groupe américain IBM sur une nouvelle sorte de batterie fonctionnant au lithium et à l'air. L'objectif du «Battery 500 Project» est la création d'une batterie capable de faire avancer une voiture de taille moyenne sur 800 kilomètres. Ceci n'est possible que si l'accumulateur électrique dispose d'une densité d'énergie égale à celle des sources d'énergie fossiles, c'est-à-dire l'essence ou le diesel.
Le physicien veut atteindre cet objectif ambitieux en faisant réagir les ions de lithium dans la batterie avec l'oxygène de l'air environnant, plutôt qu'avec du carbon. Après l'aspiration d'air par l'accu, une réaction chimique qui libère de l'énergie a lieu. Pendant le rechargement de la batterie, l'oxygène est évacué de la batterie, c'est pourquoi on parle de «batterie qui respire».
En suisse, le château d'eau de l'Europe, l'eau n'est pas une ressource rare. Dans d'autres régions du monde, l'eau est en revanche rare est donc chère. «Sink Positive» peut aider à économiser le précieux liquide: la combinaison d'un réservoir de chasse d'eau avec un lavabo est un accessoire pour WC qui peut être aisément installé sur presque toutes les toilettes existantes.
L'unité combo recueil l'eau utilisée pour laver les mains et la conserve dans le réservoir jusqu'à la prochaine chasse d'eau.
Ici aussi, il s'agit d'une invention qui peut s'avérer bénéfique surtout dans les pays en voie de développement: l'«Antivirus» conçu par l'entreprise de design industriel Han Pham permet de se débarrasser des aiguilles à injection en toute sécurité. Leur élimination de manière inappropriée est la cause de 260'000 infections au VIH chaque année dans le monde.
Pour ceci, tout ce dont il y a besoin est une canette de soda ordinaire en aluminium sur laquelle un couvercle en plastique Antivirus est fermement fixé. Dans le couvercle se trouve un trou, trop étroit pour y faire passer un doigt, à travers lequel les aiguilles sont introduites définitivement dans la canette. Ce système simple peut contenir entre 150 et 400 aiguilles, en fonction de la taille de la canette.
Pendant des siècles, les voiliers dominaient les mers du monde. Avant que les bateaux à vapeur rendent la navigation indépendante du vent, ce dernier était le seul moyen de propulsion pour les bateaux sur les océans. Aujourd'hui, les voiliers n'ont plus vraiment leur place dans le transport maritime international. Seulement voilà, l'entreprise de Hamburg Sky Sails, fondée en 2001, s'est fixée l'objectif de faire renaître l'énergie éolienne, non pas comme moyen de propulsion principal, mais comme unité de propulsion additionnelle.
Lorsque les conditions de vent sont optimales, la voile permet d'économiser jusqu'à 30 pour cent de carburant; cette valeur n'a jusqu'à présent encore jamais été atteinte lors de son utilisation. De plus, Sky Sails espère faire baisser les émissions de gaz polluants, car la navigation dans le monde rejette plus de CO2 dans l'atmosphère que l'Allemagne, la quatrième économie mondiale.
Les mathématiques sont omniprésents dans le monde qui nous entoure. C'est pourquoi ils sont si importants. Au même titre que la musique, les mathématiques sont universels et peuvent être étudiés et appliqués par chacun, indépendamment de la langue parlée. Le projet «Learning Landscape» imaginé par les designers Heleen de Goey, Ilona de Jongh, Kristina Drury, Dan Grossman et Neha Thatte, peut soutenir l'apprentissage élémentaire des mathématiques dans les pays en voie de développement.
La place de jeux est composée de pneus alignés en un quadrillage gradué. Les pneus servent de points d'intersection dans le quadrillage et peuvent être aisément numérotés à la craie. En fonction du nombre d'élèves et de la place à disposition, on peut utiliser un quadrillage 4x4, 5x5 ou 6x6. En plus de cette forme «hardware» du jeux, les designers ont développé une forme «software» qui comporte 10 jeux de maths.
«Isang Litrong Liwanga» («un litre de lumière») est le nom donné au projet de la fondation MyShelter qui apporte la lumière dans les bidonvilles de Manille. Une bouteille en plastique d'un litre remplie d'eau et d'un peu d'agent blanchissant suffit. Celle «lampe» est placée dans un trou dans un bout de tôle ondulée, puis fixée à l'aide d'une couronne dentée. On rend le tout étanche avec un peu de caoutchouc et on le place dans un trou dans le toit. Et voilà.
Quand la lumière extérieure frappe la bouteille, celle-ci brille à l'intérieur comme une ampoule. L'eau réfracte les rayons de lumière différemment que l'air et peut ainsi disperser la lumière dans toutes les directions. Cette lampe a été inventée en 2002 au Brésil. Aujourd'hui il existe aussi des lampes-bouteilles solaires qui emmagasinent la lumière avec des cellules photovoltaïques et qui la restitue ensuite à travers la bouteille.
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