Par Lucas Schmidli
S'asseoir au fond du bus avec tous tes amis était à cette époque un symbole de réussite sociale. Seulement les gens cools pouvaient dégoter une place là. Et ils écoutaient leurs téléphones à pleins volumes.
Avant tout n'était pas mieux, mais notre imagination l'était très certainement. Avec assez d'imagination la cours de récréation devenait un champs de bataille. Tout du moins jusqu'à ce que les professeurs nous interdisent les combats d'épée car cela pouvait être dangereux. Alors la bataille devait être terminée à la maison.
À l'adolescence la règle était qu'on ne pouvait se couper les cheveux que lorsqu'on ne pouvait plus rien voir à cause de la frange. Certains n'ont pas abandonné. Le résultat était une école pleine de coiffure façon Beatles.
Même si tu es Hans Gruber de pétaouchnoque, c'était vraiment mal vu de parler avec le dialecte suisse. On se servait souvent du dialecte des pays des Balkans comme modèle. Le légendaire Sputim a marqué une génération entière.
Le signe de la détente ultime était le sac porté sur une épaule. Rempli avec seulement les livres nécessaires et quelques antisèches, tu avais le Swag par excellence.
Quand on est chez les petits, on est une victime. C'est la loi de la nature à l'école et elle restera toujours ainsi. Quoi qu'il en soit on prend plaisir après quelques années à nous-même embêter les petits.
Les débutants se coincent un cure-dent entre les dents, les professionnels les biscuits salés et les meilleurs des meilleurs les chewing-gums en cigarette. Le plus important était d'avoir quelque chose dans la bouche pour avoir l'air cool.
Dans un monde plein de terrains de foot, l'homme avec le ballon est roi. Apporter le ballon pour un jeu en soirée était la preuve ultime qu'on est le plus cool.
Ah le bon vieux MSN, avec les conversations qui auraient été à moitié cool s'il n'y avait pas eu d’émoticône pour chaque situation. On associait un smiley à chaque ligne et le texte n'était presque plus lisible.
À un moment donné chacun découvre l'alcool et ses effets sur l'esprit. À partir de là chaque occasion est utilisée pour remplir son verre. Celui qui n'aime pas boire, essaye d'être cool en essayant d'avoir l'air soûl.
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