Depuis deux semaines, la Grèce s'est transformée en étuve en proie aux flammes. Les principaux sinistres se sont déclarés il y a plus d'une semaine sur les îles touristiques de Rhodes, de Corfou et d'Eubée, puis dans le centre de la Grèce, où le feu a pris mercredi dans la région de Volos, sur la côte est.
Les choses seraient enfin en train de s'améliorer. Une porte-parole du bureau de presse des sapeurs-pompiers a déclaré à l'AFP:
L'incendie des environs de Volos a gagné jeudi une caserne de l'armée de l'air proche de Nea Anghialos, un village à une vingtaine de kilomètres, provoquant une série d'explosions dans un entrepôt de munitions.
🚨🇬🇷🔥GRÈCE – Explosion massive dans un dépôt de munitions de l'armée de l'air à Volos : Une opération d'évacuation des colonies côtières est organisée selon les informations de l'Autorité portuaire centrale de Volos avec des bateaux de l'équipe de sauvetage grecque. pic.twitter.com/gmksf03EmW
— France Résistance (@FranceRsistanc1) July 27, 2023
«A la première explosion, toute la crique a sursauté. Il y a eu un effet de souffle... Tout le monde a commencé à téléphoner pour comprendre ce qui se passait», raconte une touriste ayant assisté à la scène.
Jeudi après-midi, avant les explosions, les pompiers avaient fait du porte-à-porte pour évacuer la population, avertie par des messages lui demandant de se préparer à une telle éventualité, souligne-t-elle.
A Rhodes, en mer Egée (sud-est), les pompiers épaulés par des bombardiers d'eau tentent toujours de circonscrire le feu, qui brûle depuis plus d'une semaine dans le sud et l'est de l'île.
Dans le nord de l'île de Corfou, en mer ionienne (nord-ouest), des évacuations avaient également eu lieu au début de la semaine après un violent feu déclaré le week-end dernier.
Juillet sera le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète, selon l'ONU, avec des canicules et une surchauffe des mers dans l'hémisphère nord, conduisant le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à utiliser cette formule choc de «l'ère de l'ébullition».
En Europe du sud, la Grèce est particulièrement affectée, même si le mercure, qui avait grimpé jusqu'à 45°C le week-end dernier, avec des pointes localement de 46°C, a commencé à baisser depuis jeudi.
Les températures ne vont pas dépasser les 37°C vendredi, selon la météo nationale EMY, qui prévoit toutefois des vents forts, jusqu'à 60km/h, qui pourraient attiser les incendies.
Jusqu'à présent ceux-ci ont causé la mort de quatre personnes tandis que près de 50 000 hectares de forêt et de végétation ont été dévastés, selon des estimations de l'Observatoire d'Athènes. (ats)