La ministre de l'énergie veut garantir l'approvisionnement en énergie de la Suisse. Pour cela, elle a plusieurs mesures en tête.
22.01.2022, 10:1523.01.2022, 19:30

Image: sda
Face à la situation tendue en matière d'électricité, Simonetta Sommaruga prévoit des mesures par voie d'ordonnance pour sécuriser l'approvisionnement. Les firmes électriques devraient constituer des réserves de force hydraulique en cas d'urgence, et ce, dès l'hiver prochain.
Vendredi, la conseillère fédérale a rencontré des représentants de la branche lors d'une réunion à Berne.
Une loi, actuellement en discussion au Parlement, inclut de telles réserves dans le but de renforcer l'approvisionnement énergétique en Suisse en hiver. «Mais je ne veux pas attendre que le Parlement agisse», a déclaré la socialiste.
«Je vais proposer au Conseil fédéral d'anticiper cette mesure et de l'introduire par voie d'ordonnance»
Simonetta Sommaruga, conseillère fédérale
Cette mesure comprend une indemnisation pour les fournisseurs qui doivent en échange retenir une certaine quantité d'eau dans les lacs d'accumulation.
«Ainsi, nous avons de l'électricité à disposition si besoin»
Simonetta Sommaruga
Cela serait, selon elle, une «assurance en cas d'urgence».
«Un plan en cinq points»
La conseillère fédérale a en tête un «plan en cinq points»:
- Les réserves de force hydraulique, le premier atout de la Suisse.
- Les centrales à gaz comme deuxième sécurité en cas d'urgence.
- Les énergies renouvelables indigènes. Sommaruga souhaite accélérer les procédures afin que les grandes installations éoliennes et hydroélectriques puissent être construites plus rapidement.
- Des barrages supplémentaires pour renforcer la sécurité de l'approvisionnement en hiver.
- Faire attention à la situation internationale en matière d'approvisionnement en électricité, qui est «très instable». La conseillère fédérale a cité les tensions en Ukraine, des réservoirs de gaz vides et les centrales nucléaires françaises à l'arrêt plus longtemps que prévu. «Si un acteur international important fait défaut, il y a un risque de réactions en chaîne. Cela pourrait mettre en danger la sécurité de l'approvisionnement», a-t-elle noté.
Comment garantir de l'électricité?
Le risque de faillite existe pour les entreprises électriques, compte tenu de l'augmentation des prix de l'électricité et des couvertures plus élevées, d'après Simonetta Sommaruga. «La question prioritaire est donc de savoir comment garantir que de l'électricité continue à être produite même si un producteur fait faillite.»
Dans un tel scénario, la production d'électricité doit pouvoir être poursuivie. Dans cette optique, la ministre a mis en place une taskforce, regroupant des personnes de l'administration fédérale et de la Commission fédérale de l'électricité (Elcom).
Peu avant Noël, le groupe Alpiq - deuxième fournisseur d'électricité de Suisse en termes de chiffre d'affaires - avait demandé, à titre préventif, une aide financière à la Confédération en raison d'un manque de liquidités imminent suite à de fortes hausses de prix. Mais il avait ensuite retiré sa demande.
Les actionnaires de l'entreprise avaient décidé de mettre 223 millions de francs à disposition, à titre temporaire. Une augmentation à 300 millions de francs était aussi en discussion. (ats/myrt)
Le sous-marin «mésoscaphe» Auguste Piccard
1 / 9
Le sous-marin «mésoscaphe» Auguste Piccard
Le «mésoscaphe» à l'embarcadère devant le site de l'Expo. (image: musée suisse des transports) source: musée suisse des transports
Ceci pourrait également vous intéresser:
Le ministre des Affaires étrangères a fait profil bas pendant longtemps. Mais aujourd'hui, Ignazio Cassis se bat publiquement pour ses accords bilatéraux. Contre sa collègue de parti Keller-Sutter et l'UDC, qui l'a toujours soutenu. D'où vient ce nouveau courage?
Ceux qui connaissent Karin Keller-Sutter ne doutent pas une seconde qu'elle a tenté jusqu'au bout de faire changer d'avis Ignazio Cassis. Elle a même rédigé un corapport contre le projet de son collègue PLR au Conseil fédéral. Elle estime qu'il est faux de soumettre les nouveaux accords avec l'UE uniquement à la majorité populaire, au référendum facultatif. Et qu'en particulier en Suisse centrale et orientale, sceptique sur la question, cela pourrait être perçu comme une ruse visant à contourner la volonté des cantons.