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L'UE tirerait une «bombe» sur l'économie de la Hongrie selon Orban

L'UE tirerait une «bombe» sur l'économie de la Hongrie selon Orban

Viktor Orban, le Premier ministre hongrois soutient que Bruxelles applique des sanctions trop sévères contre son pays. Ces dernières sont directement en lien avec les restrictions contre la Russie. Mais le peuple n'est pas de l'avis de son gouvernement.
23.10.2022, 15:4223.10.2022, 18:41
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Viktor Orban, le Premier ministre hongrois, accuse l'UE de «tirer» sur la Hongrie.Image: sda

Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban a accusé dimanche Bruxelles de «tirer» sournoisement sur la Hongrie avec sa série de sanctions contre la Russie. Celles-ci sont qualifiées par Budapest de «bombe» sur l'économie.

«Ne nous préoccupons pas de ceux qui tirent sur la Hongrie cachés dans l'ombre, quelque part depuis les miradors de Bruxelles», a-t-il lancé dans un discours tenu à Zalaegerszeg (ouest) à l'occasion de la fête nationale commémorant le soulèvement de la Hongrie contre l'URSS en 1956.

L'UE comparée au bloc soviétique

«Ils finiront là où leurs prédécesseurs ont fini», a-t-il ajouté, prédisant à l'Union européenne un sort similaire à celui du bloc soviétique qui s'est effondré entre 1989 et 1991.

Ce discours fait écho au lancement mi-octobre par le gouvernement d'une «consultation nationale» sur les sanctions européennes contre Moscou, que Viktor Orban ne cesse de fustiger même s'il les a votées aux côtés de ses partenaires.

Dans la capitale et le reste du pays, des posters ont été affichés avec un message flanqué d'un missile:

«Les sanctions de Bruxelles nous ruinent».

Bonne relation avec Moscou

«Guerre à nos portes, crise financière et ralentissement économique dans l'UE, invasion migratoire au sud (...), nous devons faire face» à de multiples problèmes, a déclaré le Premier ministre dimanche, assurant que «son gouvernement fort et uni» surmontera cette épreuve.

Depuis le début du conflit en Ukraine, la Hongrie - qui est fortement dépendante des importations d'hydrocarbures russes - a pris soin de préserver de bonnes relations avec le Kremlin pour continuer à recevoir gaz et pétrole.

Elle a parallèlement refusé d'apporter une aide miliaire à Kiev, tout en fustigeant la stratégie de Bruxelles.

Le peuple en colère

Viktor Orban n'a pas réuni en ce 23 octobre ses partisans à Budapest, contrairement à ces dernières années, alors que les professeurs et étudiants y ont annoncé une manifestation d'ampleur.

Après des années d'infructueuses revendications salariales, les enseignants hongrois, payés entre 170 000 forints (soit 403 francs) et 396 000 forints (soit 934 francs) par mois, ont durci le ton, furieux de l'adoption en février d'un décret restreignant drastiquement le droit de grève.

Depuis la rentrée, ils sont descendus dans la rue par dizaines de milliers à plusieurs reprises déjà. (ats/myrt)

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source: epa / sedat suna
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