Le Saint-Siège s'est saisi de ce dossier «pour la première fois en 2019», avant d'imposer des sanctions disciplinaires contre Mgr Belo en septembre 2020. C'est du moins ce qu'affirme un communiqué du service de presse du Vatican.
Parmi ces mesures: «des limitations à ses déplacements et à l'exercice de son ministère, l'interdiction de contacts volontaires avec des mineurs et de contacts avec le Timor oriental». «En novembre 2021, ces mesures ont été modifiées et renforcées», poursuit le communiqué sans plus de détails, précisant que celles-ci ont été formellement acceptées par l'évêque.
Ces déclarations interviennent au lendemain de la publication d'une enquête de l'hebdomadaire néerlandais De Groene Amsterdammer. L'article revient sur des agressions sexuelles et de viols sur de jeunes adolescents lors de déplacements du prélat dans les années 1980 et 1990, avec de nombreux témoignages à l'appui.
«L'évêque m'a violé et agressé sexuellement cette nuit-là. Tôt le matin, il m'a renvoyé (...) Il m'a aussi laissé de l'argent. C'était dans le but de me faire taire», rapporte ainsi une victime aujourd'hui agée de 45 ans citée par le magazine, qui dit avoir enquêté sur ce dossier depuis 2002.
De Groene Amsterdammer, qui évoque d'autres victimes, dit avoir échangé avec une vingtaine de personnes - y compris des responsables politiques et au sein de l'Eglise catholique locale, très influente dans le pays - ayant connaissance du comportement de Mgr Belo. Contacté, ce dernier n'a pas donné suite aux questions de l'hebdomadaire. (mbr/ats)