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Covid: les Suisses ne veulent plus retourner au bureau

bureau vide
Image: Shutterstock

Les bureaux sont vides: plus personne (ou presque) n'a envie d'y retourner

De nouvelles habitudes de travail et la peur du variant Delta freinent le retour au bureau. 15% seulement des surfaces sont occupées.
29.08.2021, 14:5929.08.2021, 16:41
florence vuichard /ch media
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En théorie, les gens devaient reprendre le travail en mode bureau après les vacances d'été, ou du moins partiellement. Mais ce n'est pas le cas. C'est en tout cas ce que montrent les dernières études réalisées par la société zurichoise Locatee, spécialisée dans la gestion des espaces de travail.

En Suisse, seulement 15% des surfaces de bureaux sont utilisées. Ce pourcentage est certes deux fois plus élevé qu'en Grande-Bretagne et qu'en France et en Italie, mais nettement inférieur au taux d'occupation des bureaux en Allemagne, où un bon quart des surfaces de bureaux est à nouveau utilisé.

Pourquoi une occupation encore si faible?

Les raisons pour lesquelles ces chiffres restent à un faible niveau au niveau international sont au nombre de 3 principales:

  • Exigences réglementaires décrétées par les Etats
  • Changement d'habitude
  • Incertitude liée au variant Delta

Aux États-Unis, par exemple, un certain nombre d'entreprises ont déjà reporté le jour officiel du retour de septembre à octobre par précaution. Parmi ces entreprises, il y a Google et la filiale américaine du Credit Suisse. Amazon et Facebook sont même allés plus loin et, au vu du nombre croissant d'infections, ont reporté à l'année prochaine le retour au bureau.

« Le retour au bureau est beaucoup plus difficile que d'aller du bureau au domicile, qui a été pourtant prescrit presque du jour au lendemain en mars 2020 », explique le fondateur de Locatee, Thomas Kessler. "Et cela se reflète dans nos chiffres."

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Des changements de fond

En mars de l'année dernière, le taux d'occupation des bureaux a chuté dans tous les pays - d'environ 70 pour cent à pratiquement zéro. Les premiers retours au bureau ont eu lieu en été 2020. Un tiers des postes étaient à nouveau occupés.

En septembre 2020, la Suisse enregistrait un taux d'occupation des bureaux de près de 44%, une valeur au-dessus de pays comme l'Allemagne, la France, l'Italie ou le Royaume-Uni. Ensuite, nouvelle plongée avec des chiffres qui tombent même en dessous de la barre des 10% jusqu'en juillet 2021.

Thomas Kessler est convaincu que le type d'utilisation du bureau va changer d'une manière fondamentale.

« Avant le Covid, la présence au bureau était la norme et seuls quelques employés privilégiés étaient autorisés à travailler à domicile»
Thomas Kessler

Avant la pandémie, ceux qui pouvaient travailler à domicile le faisaient plutôt le lundi ou le vendredi.

«Mais maintenant, la flexibilité est le nouveau courant dominant. Le bureau devient de plus en plus un lieu de rencontre», explique Thomas Kessler.

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Les espaces des bureaux vont changer

Les effets de ces changements d'habitude sur les surfaces de travail ne sont pas encore clairs à ce stade. Si moins de postes de travail réservés individuellement réduisent l'espace requis, il faudra plus d'espace pour les salles de réunion, pour les réunions informelles et les échanges directs.

«Il s'agira désormais de trouver le bon équilibre entre les besoins et la satisfaction des salariés et les coûts de l'espace de bureaux que les employeurs sont prêts à payer.»

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