La municipale verte Elise Buckle fait recours contre sa suspension de l'exécutif de la Ville de Nyon (VD), décidée, début février par le Conseil d'Etat vaudois, a-t-elle indiqué au journal La Côte de mardi. Elle avait jusqu'au 16 mars pour se prononcer. Elle a déclaré:
La Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal devrait se prononcer dans les prochaines semaines. Buckle précise que «la question» d'une demande d'effet suspensif comme la loi l'autorise «est en cours d'examen».
Le Conseil d'Etat avait décidé le 9 février de suspendre la municipale verte de ses fonctions à l'exécutif avec effet immédiat et ce jusqu'au 30 juin prochain au plus tard. Le gouvernement disait appuyer sa décision sur celle du Ministère public (MP) qui a ouvert une procédure pénale à l'encontre de l'élue nyonnaise pour violation du secret de fonction. Au journal La Côte, Elise Buckle confie son envie de retravailler avec ses collègues municipaux:
Pour l'instant, elle ne peut plus siéger en séance de Municipalité, ne peut pas signer des actes au nom et pour le compte de l'exécutif nyonnais et n'a pas le droit d'assister aux séances du Conseil communal. L'élue se voit par ailleurs retirer son dicastère. La décision rendue n'entraîne en revanche pas la suppression de ses indemnités.
L'élue en charge des ressources humaines a fait l'objet au mois de décembre 2021 d'une plainte pénale de la part de la Municipalité nyonnaise pour violation du secret de fonction. Ses six collègues lui reprochent d'avoir fait fuiter des informations confidentielles dans le cadre de l'enquête administrative lancée l'été dernier à la suite de dysfonctionnements et de conflits de personnes minant l'administration communale.
L'exécutif nyonnais, mené par le syndic Daniel Rossellat (c'est lui ☝), avait demandé dans la foulée au Conseil d'Etat de suspendre Buckle de ses fonctions au sein du collège. Les conclusions du rapport d'enquête ont été gardées secrètes jusqu'à ce que la section vaudoise du Syndicat des services publics (SSP) en publie des extraits fin janvier, accusant au passage l'exécutif de vouloir «étouffer» la crise et dénonçant des «mensonges».
Une séance extraordinaire du Conseil communal a été nécessaire pour essayer de calmer les esprits et d'y voir plus clair, durant laquelle la Municipalité a été assiégée de questions. Des erreurs ont été reconnues et des précisions données sur le coût de la crise, estimé à 280 000 francs jusqu'ici.
(ats)